Six
ans après la mort de Clément Méric, face aux gesticulations des groupes
fascistes et au climat de banalisation des idées d’extrême droite, nous
demandons la libération de notre camarade, incarcéré car accusé de
s’être opposé a eux et nous affirmons notre positionnement sur tous les
fronts antifascistes qui s’expriment au quotidien dans nos lieux de vie,
nos lieux de travail et nos lieux d’études. C’est pour cela que nous
vous appelons à venir, samedi 1er juin à 18h à Belleville à la manifestation antifasciste en mémoire de Clément.
Jeudi 23 mai, les Zouaves Paris, une bande de fafs, sombres rejetons du GUD, est venue, armée de parapluies et de casques de moto, tracter devant l’EHESS.
Leur tract ciblait explicitement la Brêche
pour en demander la fermeture. Tel un bingo, le tract distribué reprend pêle-mêle, sous une forme de patchwork caricatural, les thèmes chers à ces mouvances. On croirait entendre les derniers ministres de l’Intérieur, les éditocrates de Marianne ou du Point et bien sûr, de manière transparente, les grands classiques des idéologues identitaires.
Par cette action, ils croient affirmer leur présence dans le quartier et dans le milieu étudiant, dans un contexte d’expansion accrue de l’extrême droite rive gauche. Se présentant comme des étudiant·e·s du quartier, ils tentent ainsi de s’attirer une certaine sympathie, voire de fonder une illusoire légitimité qui justifierait leur venue « au nom des étudiant·e·s parisien·ne·s ». Leurs messages de haine, d’islamophobie, d’homophobie et de transphobie s’assument à visage découvert dans des quartiers où leurs opinions ont pignon sur rue. L’établissement de la Nouvelle Librairie située en face du jardin du Luxembourg n’est qu’une preuve de plus de la banalisation des discours fascistes et de l’extrême droite.
Il n’est pas un hasard, aux vues de leur perte de vitesse dans la rue, que les Zouaves se tournent vers une stratégie à visée hégémonique d’attaque contre le « gauchisme » et le mouvement social. Ce groupe fasciste vise autant la Brêche que plus largement l’ensemble du mouvement social auquel elle entend participer. Depuis deux ans, ce lieu offre un soutien logistique et politique aux luttes en cours (dernièrement celle des Gilets jaunes et des sans-papiers contre les CRA, etc.). Quoi que dise l’extrême droite sur sa dimension contestataire, il ne faut pas oublier que le fascisme prend racine dans la mise au pas de tout mouvement social (attaque contre les syndicats, contre les partis comme le NPA en janvier dernier, ou contre les collectifs autonomes) sous couvert de sa récupération.
Il est aussi aujourd’hui plus que temps de s’opposer collectivement au pseudo antifascisme républicain et nauséabond de médias tels que Marianne qui, en ciblant la Brêche dans des articles réactionnaires, font le lit des discours et des actions néonazies en marquant leur adhésion - jamais assumée - aux discours et aux idéaux identitaires. Cet antiracisme moral, républicain, prend autant la forme d’attaques contre le féminisme et contre l’antiracisme politique (qualifié « d’indigénisme » ou « d’islamo-gauchisme ») que de la diffusion de théories complotistes et racistes telles que la fiction du « grand remplacement » ou de « l’islamisation des banlieues ».
Ces attaques sont aussi présentes dans le champ universitaire, où quelques enseignant·e·s chercheur·euse·s offrent une caution intellectuelle et institutionnelle à ces groupuscules qui en tirent une légitimité pour leurs actions.
Multipliées, ces tentatives d’intimidation endossent des formes toujours plus diverses dans un contexte global où le fascisme d’État se traduit par une répression intense à l’encontre des personnes exilées, des habitant·e·s des quartiers populaires et de toutes les personnes en lutte. Les discours islamophobes et identitaires se trouvent ainsi repris par un nombre croissant d’institutions.
Six ans après la mort de Clément Méric, face aux gesticulations des groupes fascistes et au climat de banalisation des idées d’extrême-droite, nous demandons la libération de notre camarade, incarcéré car accusé de s’être opposé à eux et nous affirmons notre positionnement sur tous les fronts antifascistes qui s’expriment au quotidien dans nos lieux de vie, nos lieux de travail et nos lieux d’études.
C’est pour cela que nous vous appelons à venir, samedi 1er juin à 18h à Belleville à la manifestation antifasciste en mémoire de Clément.
Que crèvent les fafs, l’État et les CRA
pour en demander la fermeture. Tel un bingo, le tract distribué reprend pêle-mêle, sous une forme de patchwork caricatural, les thèmes chers à ces mouvances. On croirait entendre les derniers ministres de l’Intérieur, les éditocrates de Marianne ou du Point et bien sûr, de manière transparente, les grands classiques des idéologues identitaires.
Par cette action, ils croient affirmer leur présence dans le quartier et dans le milieu étudiant, dans un contexte d’expansion accrue de l’extrême droite rive gauche. Se présentant comme des étudiant·e·s du quartier, ils tentent ainsi de s’attirer une certaine sympathie, voire de fonder une illusoire légitimité qui justifierait leur venue « au nom des étudiant·e·s parisien·ne·s ». Leurs messages de haine, d’islamophobie, d’homophobie et de transphobie s’assument à visage découvert dans des quartiers où leurs opinions ont pignon sur rue. L’établissement de la Nouvelle Librairie située en face du jardin du Luxembourg n’est qu’une preuve de plus de la banalisation des discours fascistes et de l’extrême droite.
Il n’est pas un hasard, aux vues de leur perte de vitesse dans la rue, que les Zouaves se tournent vers une stratégie à visée hégémonique d’attaque contre le « gauchisme » et le mouvement social. Ce groupe fasciste vise autant la Brêche que plus largement l’ensemble du mouvement social auquel elle entend participer. Depuis deux ans, ce lieu offre un soutien logistique et politique aux luttes en cours (dernièrement celle des Gilets jaunes et des sans-papiers contre les CRA, etc.). Quoi que dise l’extrême droite sur sa dimension contestataire, il ne faut pas oublier que le fascisme prend racine dans la mise au pas de tout mouvement social (attaque contre les syndicats, contre les partis comme le NPA en janvier dernier, ou contre les collectifs autonomes) sous couvert de sa récupération.
Il est aussi aujourd’hui plus que temps de s’opposer collectivement au pseudo antifascisme républicain et nauséabond de médias tels que Marianne qui, en ciblant la Brêche dans des articles réactionnaires, font le lit des discours et des actions néonazies en marquant leur adhésion - jamais assumée - aux discours et aux idéaux identitaires. Cet antiracisme moral, républicain, prend autant la forme d’attaques contre le féminisme et contre l’antiracisme politique (qualifié « d’indigénisme » ou « d’islamo-gauchisme ») que de la diffusion de théories complotistes et racistes telles que la fiction du « grand remplacement » ou de « l’islamisation des banlieues ».
Ces attaques sont aussi présentes dans le champ universitaire, où quelques enseignant·e·s chercheur·euse·s offrent une caution intellectuelle et institutionnelle à ces groupuscules qui en tirent une légitimité pour leurs actions.
Multipliées, ces tentatives d’intimidation endossent des formes toujours plus diverses dans un contexte global où le fascisme d’État se traduit par une répression intense à l’encontre des personnes exilées, des habitant·e·s des quartiers populaires et de toutes les personnes en lutte. Les discours islamophobes et identitaires se trouvent ainsi repris par un nombre croissant d’institutions.
Six ans après la mort de Clément Méric, face aux gesticulations des groupes fascistes et au climat de banalisation des idées d’extrême-droite, nous demandons la libération de notre camarade, incarcéré car accusé de s’être opposé à eux et nous affirmons notre positionnement sur tous les fronts antifascistes qui s’expriment au quotidien dans nos lieux de vie, nos lieux de travail et nos lieux d’études.
C’est pour cela que nous vous appelons à venir, samedi 1er juin à 18h à Belleville à la manifestation antifasciste en mémoire de Clément.
Que crèvent les fafs, l’État et les CRA
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