Loi travail 2 : les manifestation du 12 septembre,
segue
Rassemblement en solidarité avec les inculpé-e-s de la keufmobile brûlée
En début de manif, vers 13h30 sur la place de la Bastille l’ambiance
était surtout tenue par les camions des centrales syndicales : CGT, SUD,
Front social, CGC, mais aussi FO, CFDT métallos du nord et quelques
retrouvailles de cortèges pink, Witch bloc. Pendant ce temps les lycéens
partaient de la place de la République pour nous rejoindre. Peu de
flics en vue à ce moment là, pas de fouilles, l’ambiance était plutôt
détendue.
On entend quelques slogans :
"A bas ! à bas la loi travail !"
"Est-ce que notre usine elle est viable ? oui ! Est-ce qu’on va la laisser fermer ? Non !"
"On n’en veut pas de cette société là !"
"Macron t’es foutu les feignasses sont dans la rue !"
"Ni chômeurs ! ni précaires ! On’s’ laissera pas faire !"
"Ordonnances Macron ! Ordonnances des patrons !"
"À bas l’État, ses lois et ses patrons ! Vive la lutte des classes ! Et vive l’autogestion !"
En remontant au niveau de la tête du cortège encore immobile, on découvrait outre les nombreuses sono habituelles de la CGT, du Front social, un stand des insoumis, les manèges des forains en t-shirt... Peu à peu la tête de manif s’est reformée à l’avant entre lycéens, witch block, cortèges pink et féministe, jeunes, vieux, syndicalistes et blacks blocks. Ah, le beau mélange du cortège de tête !
A 15 h, il y avait encore pas mal de monde sur la place de la Bastille. Cela donne l’idée de l’ampleur du cortège, et du nombre de gens qui ont pris la rue, défiant Macron/Jupiter et le climat d’incertitude qui avait précédé la mobilisation. La manif a été massive, dense et joyeuse. Il y avait une bonne ambiance, très détendue. Pour remonter le cortège vers sa tête, il fallait se frayer difficilement un passage dans la foule et marcher une bonne demi-heure, voire plus. De ce point de vue là, c’est une réussite.
Certains signes semblaient indiquer que la base des syndicats s’était mobilisée, au-delà des ordres de "Thug Life Martinez". Pêle-mêle, citons le syndicat CGT Randstad qui après un discours appelant à continuer la mobilisation a improvisé une scénette de théâtre, un syndicaliste CGT qui s’adressant à ses camarades leur conseillait de lire tel ou tel sociologue et même le dernier cortège CGT qui a sûrement produit la pire batuccada de l’histoire, mais bien loin des sempiternelles niaiseries crachées habituellement sur les sonos ("motivés, motivés" ou "clandestino" en boucle).
Pendant que les forains entamaient la Marseillaise (avec en réponse quelques huées et des slogans comme "tout le monde déteste la Marseillaise" scandés depuis la tête du cortège), d’autres manifestants enlevaient des drapeaux français accrochés à des feux rouges sur le carrefour d’Austerlitz. Chez les forains, il y avait une ambiance citoyenniste et nationaliste : ils appelaient à soutenir au micro les "gypsies" autant que les flics et les chômeurs etc. (confusionnisme ?), rappelant bien qu’ils n’étaient pas révolutionnaires mais juste de bons citoyens. Les discours rappelaient bizarrement les publicités pour le cirque que l’on peut entendre sortir des camions itinérants qui passent parfois sous nos fenêtres. Des ballons, des clowns, un bateau tirant des confettis et une fanfare étaient de la partie. En passant leurs slogans nationalistes et pas très inspirés, les forains ont été un élément de nouveauté dans la composition sociale de la manif. Pas forcément positif, mais à réfléchir et à prendre en compte.
Globalement il y avait une bonne ambiance dans un cortège de tête massif (plus de 5000 personnes avec ou sans K-way), on était mieux là qu’a piétiner derrière des sonos et des camions parce que certains syndicats ne veulent pas se mélanger. L
Le calme avant la tempête ? ... peut-être qu’ils pensent de cette manière désamorcer la contestation et empêcher l’enchaînement des manifs dans un nouveau mouvement de longue durée.
Alors que les jets d’eaux et les charges de flics à la matraque avaient dissuadé un instant les manifestants d’avancer, a surgi tout à coup un type à poil avec une guitare qui marche seul et décidé face aux flics. Intrigués, de nombreux manifestants suivent alors sans hésiter. S’ensuivent quelques affrontements au contact avec les flics. Une diversion inattendue qui semble avoir permis au cortège d’avancer.
Pour récapituler, au niveau répression gros changement de tactique : les flics étaient loin et ne cherchaient pas trop (du moins jusqu’aux abords du comico à côté de la mairie). Ils ont fait ça à l’ancienne : un peu de lacrymo et pas mal de matraque. Quand même quelques grenades, et la nouveauté des canons à eau : au moins 4 présents (dont 2 qui n’ont pas approché la manif et dont plusieurs semblent neufs) et qui ont été utilisés assez vite mais relativement mollement, personne ne semble s’être trop pris le jet dans la gueule à part quelques banderoles renforcées.
On entend quelques slogans :
"A bas ! à bas la loi travail !"
"Est-ce que notre usine elle est viable ? oui ! Est-ce qu’on va la laisser fermer ? Non !"
"On n’en veut pas de cette société là !"
"Macron t’es foutu les feignasses sont dans la rue !"
"Ni chômeurs ! ni précaires ! On’s’ laissera pas faire !"
"Ordonnances Macron ! Ordonnances des patrons !"
"À bas l’État, ses lois et ses patrons ! Vive la lutte des classes ! Et vive l’autogestion !"
En remontant au niveau de la tête du cortège encore immobile, on découvrait outre les nombreuses sono habituelles de la CGT, du Front social, un stand des insoumis, les manèges des forains en t-shirt... Peu à peu la tête de manif s’est reformée à l’avant entre lycéens, witch block, cortèges pink et féministe, jeunes, vieux, syndicalistes et blacks blocks. Ah, le beau mélange du cortège de tête !
A 15 h, il y avait encore pas mal de monde sur la place de la Bastille. Cela donne l’idée de l’ampleur du cortège, et du nombre de gens qui ont pris la rue, défiant Macron/Jupiter et le climat d’incertitude qui avait précédé la mobilisation. La manif a été massive, dense et joyeuse. Il y avait une bonne ambiance, très détendue. Pour remonter le cortège vers sa tête, il fallait se frayer difficilement un passage dans la foule et marcher une bonne demi-heure, voire plus. De ce point de vue là, c’est une réussite.
Certains signes semblaient indiquer que la base des syndicats s’était mobilisée, au-delà des ordres de "Thug Life Martinez". Pêle-mêle, citons le syndicat CGT Randstad qui après un discours appelant à continuer la mobilisation a improvisé une scénette de théâtre, un syndicaliste CGT qui s’adressant à ses camarades leur conseillait de lire tel ou tel sociologue et même le dernier cortège CGT qui a sûrement produit la pire batuccada de l’histoire, mais bien loin des sempiternelles niaiseries crachées habituellement sur les sonos ("motivés, motivés" ou "clandestino" en boucle).
Pendant que les forains entamaient la Marseillaise (avec en réponse quelques huées et des slogans comme "tout le monde déteste la Marseillaise" scandés depuis la tête du cortège), d’autres manifestants enlevaient des drapeaux français accrochés à des feux rouges sur le carrefour d’Austerlitz. Chez les forains, il y avait une ambiance citoyenniste et nationaliste : ils appelaient à soutenir au micro les "gypsies" autant que les flics et les chômeurs etc. (confusionnisme ?), rappelant bien qu’ils n’étaient pas révolutionnaires mais juste de bons citoyens. Les discours rappelaient bizarrement les publicités pour le cirque que l’on peut entendre sortir des camions itinérants qui passent parfois sous nos fenêtres. Des ballons, des clowns, un bateau tirant des confettis et une fanfare étaient de la partie. En passant leurs slogans nationalistes et pas très inspirés, les forains ont été un élément de nouveauté dans la composition sociale de la manif. Pas forcément positif, mais à réfléchir et à prendre en compte.
Globalement il y avait une bonne ambiance dans un cortège de tête massif (plus de 5000 personnes avec ou sans K-way), on était mieux là qu’a piétiner derrière des sonos et des camions parce que certains syndicats ne veulent pas se mélanger. L
Le calme avant la tempête ? ... peut-être qu’ils pensent de cette manière désamorcer la contestation et empêcher l’enchaînement des manifs dans un nouveau mouvement de longue durée.
Alors que les jets d’eaux et les charges de flics à la matraque avaient dissuadé un instant les manifestants d’avancer, a surgi tout à coup un type à poil avec une guitare qui marche seul et décidé face aux flics. Intrigués, de nombreux manifestants suivent alors sans hésiter. S’ensuivent quelques affrontements au contact avec les flics. Une diversion inattendue qui semble avoir permis au cortège d’avancer.
Pour récapituler, au niveau répression gros changement de tactique : les flics étaient loin et ne cherchaient pas trop (du moins jusqu’aux abords du comico à côté de la mairie). Ils ont fait ça à l’ancienne : un peu de lacrymo et pas mal de matraque. Quand même quelques grenades, et la nouveauté des canons à eau : au moins 4 présents (dont 2 qui n’ont pas approché la manif et dont plusieurs semblent neufs) et qui ont été utilisés assez vite mais relativement mollement, personne ne semble s’être trop pris le jet dans la gueule à part quelques banderoles renforcées.
Rassemblement en solidarité avec les inculpé-e-s de la keufmobile brûlée
À la veille de leur procès, exprimons dans la rue notre solidarité avec les 9 personnes accusées de l’attaque d’une voiture de flics
quai de Valmy à Paris l’an dernier. Rassemblement le 18 septembre, avec
infokiosque, prises de parole, boissons. Rendez-vous à 19h Place des
Fêtes (ligne 11).
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