Quand vous pensez à
l’Inde, vous imaginez peut-être le Taj Mahal, les films bollywood avec
leurs
chorégraphies hautes en couleur ou encore les saveurs de ses plats épicés. Vous pensez peut-être aussi à ce que les médias en disent, que ce serait un des pays émergents actuels avec une mondialisation capitaliste réussie grâce à sa forte croissance.
chorégraphies hautes en couleur ou encore les saveurs de ses plats épicés. Vous pensez peut-être aussi à ce que les médias en disent, que ce serait un des pays émergents actuels avec une mondialisation capitaliste réussie grâce à sa forte croissance.
Mais derrière ce mirage
exotique se cache une réalité bien plus dure à voir. Cette réalité,
c’est celle de millions de paysans qui luttent pour survivre, des
paysans dont les terres sont confisquées par les grandes compagnies
minières tel que Lafarge ou pour y mettre des centrales nucléaires
(Areva). Cette réalité, c’est celle des travailleurs indiens concentrés
dans les grandes villes et sur-exploités par les multinationales qui
délocalisent tel que Renault, Dassault ou PSA. Cette réalité, c’est
aussi celle d’un système de castes rigides où les populations indigènes
telles que les adivasis sont discriminées et persécutées. Cette réalité,
c’est aussi celle de l’oppression des femmes : l’Inde est un des pays
où le nombre de viols est le plus élevé au monde. C’est aussi le Gange
pollué, les enfants des régions indigènes qui n’ont ni accès à la santé
ni à l’éducation et les minorités nationales persécutées au Kashmir ou à
Manipur…
Face à cette situation
qui est le résultat de la domination des puissances impérialistes et
d’un régime capitaliste bureaucratique au service des ces puissances, la
résistance s’organise. Cette résistance, ce sont les indigènes et les
paysans qui se battent contre les grands projets capitalistes qui les
exproprient de leur terre ; ce sont les grèves ouvrières massives dans
les villes ; ce sont les étudiants qui comme ailleurs dans le monde
résistent à la privatisation de l’enseignement ;ce sont les femmes qui
luttent pour de nouveaux droits… Cette résistance est appuyée par les
révolutionnaires, ceux qu’on nomme les « naxalites » : ce sont les
militants et militantes du Parti Communiste d’Inde (maoïste) qui mènent
une Guerre Populaire pour renverser la domination impérialiste et le
régime réactionnaire de Modi. Les combattantes et combattants de la
Guerre Populaire s’étendent dans un territoire qui recouvre 1/3 du
territoire, que les médias Indiens ont nommé le « corridor rouge », et
le ministre de l’intérieur lui-même les a désigné comme la « plus grande
menace pour la sécurité intérieure ».
Face au mouvement
démocratique et révolutionnaire, le gouvernement Indien a déclenché une
guerre sans merci qu’il a nommé « Opération Green Hunt ». Celle-ci
consiste en le déploiement de centaines de milliers de paramilitaires à
la campagne en particulier dans les régions adivasis. Ces paramilitaires
parquent les populations indigènes dans des camps et commettent des
massacres contre celles-ci. Leur principal rôle est en réalité de
nettoyer le terrain pour que les multinationales puissent s’y installer
tranquillement : ils sont une véritable milice des puissances
impérialistes créée par l’Etat indien. Dans les villes, un grand
mouvement démocratique s’est développé contre cette Opération Green
Hunt, de nombreux intellectuels se sont mobilisés pour dénoncer cette
guerre contre le peuple. Parmi eux, il y a le professeur Saibaba, qui
est un professeur de littérature anglaise de l’université de New Delhi.
Alors même que celui-ci est handicapé à 90 %, le gouvernement indien l’a
fait arrêté et l’a enfermé à des centaines de kilomètres de chez lui en
prétextant qu’il aurait des liens avec le mouvement maoïste. Il est à
l’heure actuelle l’un des nombreux prisonniers politiques en Inde (plus
de 10 000).
Aujourd’hui, il est de
notre devoir de dénoncer l’impérialisme français qui a de forts intérêts
en Inde et qui vend des armes au régime fasciste de Modi et d’exiger la
libération du professeur Saibaba ainsi que de tous les prisonniers
politiques en Inde. Nous vous invitons à venir vous informer plus
amplement sur la situation réelle de l’Inde actuelle et sur l’Opération
Green Hunt, et pour nous mobiliser en vu de la libération de Saibaba et
de tous les prisonniers politiques en Inde.
Meeting pour la libération du professeur Saibaba et de tous les prisonniers politiques en Inde
VENDREDI 08 AVRIL A 18H30. LIEU : ACTIT, 54 rue Hauteville, 75010 Paris.
Traduction en anglais assurée.
Contact : lecri.rouge@gmail.com
Collectif Rouge Internationaliste pour la défense des prisonniers politiques révolutionnaires
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