lunedì 6 giugno 2016

pc 6 giugno - Quotidiano Francia - maoisti francesi alla manifestazione antifascista del 4 giugno a Parigi


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Développons l’unité populaire et révolutionnaire contre le fascisme !
Préparons la guerre populaire, seule solution face à la montée du fascisme !
Rejoignez les rangs des maoïstes !
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L'assassinat de Clément Méric par un groupuscule d’extrême-droite, les démantèlements des camps de migrants, la montée de l’islamophobie, de la haine anti-rroms et de l’antisémitisme, les partis de droite et gauche s’alignant de plus en plus sur l’extrême-droite qui, elle-même, s’est ancrée comme force montante dans le jeu des élections… Tous ces éléments font qu’aujourd’hui la majorité des militants et militantes sont obligés d’admettre qu’il y a bel et bien une montée du fascisme en France. Il n’est pas dur de voir non plus que cette montée du fascisme est loin de ne concerner que la France. Si ces éléments permettent justement de sentir cette montée du fascisme, à partir du moment où l’on veut combattre le fascisme, il faut plus que des bons sentiments : il faut une définition claire et précise de ce qu’est le fascisme pour pouvoir lui opposer une stratégie adaptée qui, elle seule, pourra nous mener à la victoire.
Qu’est-ce que le fascisme ?
Georgi_Dimitrov« Les milieux impérialistes tentent de faire retomber tout le poids de la crise sur les épaules des travailleurs. C’est pour ça qu’ils ont besoin du fascisme. » Georges Dimitrov, 1935.
Le fascisme a surgit historiquement pour la première fois à partir des années 1920 et 1930. Celui-ci a été analysé pour la première fois clairement lors du 7e Congrès de l’Internationale Communiste à partir de l’analyse de Georges Dimitrov. Le fascisme y est défini de manière précise, voilà son caractère de classe : le fascisme est la dictature terroriste ouverte du capital financier. Le capital ne pouvant plus gouverner par la méthode traditionnelle de la démocratie libérale, la frange la plus réactionnaire du capital prend le pouvoir et s’impose brutalement à l’ensemble de la société. Cette nécessité pour le capital financier de prendre l’aspect d’une dictature terroriste était aussi caractérisée par la présence d’un fort mouvement ouvrier, notamment avec la présence de l’URSS. Une des caractéristiques des formes de fascisme que l’on retrouve aujourd’hui est justement l’absence de ce mouvement prolétarien révolutionnaire mettant en péril le capitalisme, ainsi le fascisme se développe d’une façon originale aujourd’hui.
Comment combattre le fascisme ?
Avec cette définition matérialiste du fascisme, on comprend donc que le fascisme est lié de manière indissociable au capitalisme. Il est là pour maintenir le capitalisme en place brutalement lorsque celui-ci entre dans des crises importantes où l’ordre social se voit nécessairement perturbé. De cela nous devons tirer une leçon très nette : on ne combat pas le fascisme en s’appuyant sur une frange de la bourgeoisie contre une autre, la bourgeoisie ne constitue pas un allié dans la lutte contre le fascisme. La lutte antifasciste est par essence révolutionnaire car le seul moyen de mettre fin à la menace fasciste, c’est de renverser la bourgeoisie pour mettre fin définitivement au capitalisme.
De là, nous comprenons bien que lutter contre le fascisme ne consiste pas à voter massivement contre le Front National lors des élections en constituant un « front républicain ». Pour s’opposer au fascisme, il y a pourtant besoin d’unir largement mais aucune union n’est possible sans principe, d’où la nécessité d’un antifascisme révolutionnaire, c’est-à-dire un antifascisme qui assume que l’on ne peut lutter contre le fascisme qu’en luttant contre le capitalisme. Ce front antifasciste révolutionnaire ne s’exprime ainsi pas à travers les élections de la bourgeoisie mais dans les luttes concrètes. Il doit unir les masses dans tous les secteurs de la vie, il doit mobiliser le plus largement possible autour d’une stratégie révolutionnaire que ce soit la mobilisation contre la répression et les violences policières, la mobilisation des femmes pour leur émancipation à travers un front féministe prolétarien, la mobilisation pour le logement, la mobilisation de la jeunesse prolétarienne etc.
L’antifascisme ne peut se résumer à l’affrontement entre antifascistes qui se comprennent comme tels et groupuscules d’extrême-droite. L’antifascisme doit avant tout être une unité de classe forte avec un objectif révolutionnaire. Pour réaliser cette unité de classe forte, les antifascistes authentiques ont la responsabilité de mobiliser et d’organiser le prolétariat là où il se trouve : c’est-à-dire principalement dans les quartiers populaires. Depuis la fin des années 80, avec la fin formelle de l’URSS, la confirmation du triomphe du révisionnisme en Chine et l’effondrement des « démocraties populaires », on a assisté parallèlement au repli des idées progressistes et révolutionnaires en France notamment avec la fin des organisations de masse du P« C »F révisionniste dans les quartiers et dans les usines. Cette situation a provoqué un grand vide organisationnel et culturel qui a permis à la bourgeoisie de mener de nombreuses attaques contre le prolétariat. C’est sur cette absence idéologique que les idées réactionnaires ont pu petit à petit progresser et que les fascistes ont pu récemment commencer à lancer des mobilisations de masse réactionnaires telles que la manif pour tous.
C’est donc uniquement à travers un projet révolutionnaire en renforçant l’unité de classe du prolétariat que l’on luttera efficacement contre la montée du fascisme.
Quelle stratégie révolutionnaire ?
Si l’on parle de révolution prolétarienne, il faut savoir comment y parvenir. Il est impossible de créer un front révolutionnaire antifasciste sans stratégie révolutionnaire. Beaucoup se disent révolutionnaires aujourd’hui mais conçoivent la révolution comme un horizon lointain, comme un grand soir que l’on atteindrait après une longue accumulation pacifique de force. Cette stratégie dite insurrectionnelle a depuis longtemps montré son inconséquence, en renvoyant la révolution aux calendes grecques, on ouvre à chaque fois la porte à la dérive réformiste et aux illusions qui vont avec.
La révolution se prépare, elle se déclenche et prend forcément un caractère prolongé. La révolution ne peut se réaliser sans les outils pour la mener, ces outils sont le Parti communiste qui regroupe les éléments du prolétariat les plus avancés idéologiquement et dans la pratique, le Front révolutionnaire qui organise les masses dans tous les domaines de la vie, c’est l’organisation des masses par les masses constituée derrière l’objectif révolutionnaire et enfin il faut une Force combattante pour assurer l’affrontement violent avec la bourgeoisie qui ne laissera jamais le pouvoir d’elle-même. Ces trois instruments se développent de manière simultanée mais inégale. Ainsi un des rôles de la Force combattante dans un premier temps est principalement d’assurer la protection de nos manifestations (non pas comme un SO contraignant les actions dites illégales mais en protégeant l’ensemble de la manifestation contre les attaques des flics ou des fascistes) et l’attaque de cibles symboliques.
Cette stratégie-là c’est celle qu’on appelle la stratégie de la guerre populaire prolongée. La guerre populaire s’oppose à la guerre impérialiste, elle a pour objectif d’accomplir la révolution en mobilisant les masses largement avec la classe ouvrière en tête et en combinant toutes les tactiques nécessaires (violentes ou non violentes, légales ou illégales…) pour franchir les différentes étapes (de la défensive à l’offensive en passant par l’équilibre) menant au renversement de l’Etat bourgeois.
Il ne suffit pas de dire que « la violence est légitime contre l’Etat bourgeois » pour lutter contre celui-ci, il faut que cette violence s’organise dans le cadre d’une stratégie claire et se réalise avec la mobilisation des masses si les révolutionnaires ne veulent pas être coupés des masses, isolés puis écrasés par la répression. Il faut saluer, encourager et systématiser les expériences de rupture avec la légalité bourgeoise du prolétariat en lutte comme l’ont fait les travailleurs de Goodyear et d’Air France. Ces épisodes violents de la lutte des classes dans notre pays, dont fait partie la révolte des banlieues de 2005, constituent justement les prémices sur lesquelles pourra se développer la guerre populaire, ils ne sont pas à surestimer ni à négliger : ils sont à développer toujours plus en avant 

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