Dans ce contexte de crise sanitaire et économique, le gouvernement multiplie les mesures anti-sociales. Il distribue des milliards d’euros d’aides au patronat mais refuse d’augmenter le SMIC, il renforce la répression par la loi de sécurité globale mais garantit l’impunité la plus totale pour les flics violents. Face à cette offensive de la bourgeoisie, les masses populaires ne se laissent pas faire, et de nombreuses grèves et manifestations ont eu lieu ou sont prévues dans les semaines à venir.

La fin du mois de novembre et le mois de décembre ont été marqués par d’importantes manifestations

contre la loi de sécurité globale. Le 28 novembre, ce sont ainsi plus de 500 000 personnes qui ont défilé sur tout le territoire de l’État français pour dénoncer un projet qui renforce toujours plus les prérogatives de la police et montre le vrai visage de notre État capitaliste : un État qui voit un mécontentement général monter au sein des masses populaires, un État qui sait que les années qui viennent de s’écouler ont été intenses en luttes sociales et que celles à venir le seront encore plus, un État qui se prépare donc à réprimer massivement les mobilisations sociales qui se profilent.

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Alors, en ce début d’année 2021, déjà marqué par des grèves dures dans de nombreuses entreprises, comme par exemple dans la société de logistique Stef dans le Tarn-Et-Garonne, plusieurs syndicats dont SUD et la CGT organisent une journée de grève interprofessionnelle le 4 février, notamment pour revendiquer une augmentation des salaires. Cette revendication est bien la moindre des choses, car chaque centime de hausse de salaire obtenu est un centime de moins gagné par les capitalistes sur l’exploitation des travailleurs. En effet, le salaire, dans le cadre du système d’exploitation capitaliste, n’est pas le prix du travail mais de la force de travail. Le salaire est le prix auquel un capitaliste va acheter la force de travail d’un prolétaire pour un temps donné, et, dans ce temps donné, le travailleur va produire des marchandises (biens ou services) d’une valeur supérieure à son salaire. Ce différentiel entre la valeur produite par un travailleur et le montant de son salaire est le cœur de l’exploitation capitaliste, puisque c’est bien ce différentiel qui permet aux capitalistes de faire du profit. Ainsi, tout le chiffre d’affaire des entreprises, tous les bénéfices engrangés par les patrons, tous les dividendes touchés par les actionnaires, ne sont que le fruit de l’exploitation des travailleurs qui, ne possédant que leur force de travail, sont contraints de la vendre à des parasites bourgeois, qui s’enrichissent sur le travail de leurs salariés. L’exploitation, ce n’est donc pas un ressenti personnel, c’est une donnée objective, et le salariat est un mode d’organisation du travail dans le cadre duquel une classe, la bourgeoisie, en exploite une autre, le prolétariat.

....C’est pourquoi nous devons toutes et tous être en grève et en manifestation le 4 février prochain !