Ce lundi 6 juillet, date à laquelle, en 2009, Mohamed a été assassiné par la police du Chambon-Feugerolles, une marche en hommage à ce dernier était organisée par la famille Benmouna à Firminy, en banlieue de Saint-Étienne.
Suite à une prise de parole de la mère de Mohamed devant « le grand H » (surnom du quartier où vivaient Mohamed et sa famille lors des faits), qui rappelait une fois de plus sa volonté de ne pas lâcher le combat pour obtenir justice et vérité pour Mohamed, la destination de la manifestation nous fut indiquée. La marche partait du quartier de Firminy-vert pour arriver au commissariat de la ville voisine, où Mohamed a injustement été assassiné par la police française le 06.07.2009.
La cellule des Jeunes Révolutionnaires de Saint-Étienne avait déjà pris contact avec la famille depuis plusieurs semaines et avait pu créer tracts et affiches pour diffuser l’information et soutenir
l’initiative de la famille. De plus, une banderole a été réalisée, qui a justement été utilisée lors de la marche.

Lors de la manifestation, une centaine de personnes déterminées ont parcouru les 6km séparant les deux villes. Cette marche hautement symbolique se déroula donc dans le calme à la demande de la famille, mais résonna néanmoins de slogans revendicateurs appelant à la fin de l’institution raciste qu’est aujourd’hui la police et à la mise en place d’une réelle justice.
Une fois arrivés devant le commissariat du Chambon-Feugerolles, un dernier discours de remerciement et un appel à ne pas lâcher le combat fut livré par la mère de Mohamed avant un lâcher de ballons recouverts de slogans sur les marches du commissariat.
Notons également qu’une fois de plus, la police nationale ne sut pas faire preuve d’un minimum de dignité et de respect. D’abord par la présence de la BAC en civil, avec leur brassards police a la main à moins de 100m du commissariat, qui se permirent de rigoler et discuter entre eux pendant la minute de silence pour Mohamed, mais aussi par le décrochage quasi immédiat de la banderole, accrochée aux grilles du commissariat (alors même que ce commissariat n’est plus en fonction depuis plusieurs années).


Le fait que la police fasse de la provocation lors d’une manifestation calme et pacifiste illustre parfaitement à quel point l’institution policière est une institution raciste, toujours présente pour réprimer toute velléité de révolte, présente quotidiennement dans les quartiers prolétariens, en banlieue des grandes villes, pour humilier au quotidien les gens qui y vivent.
La manifestation s’est finalement dispersée tranquillement sous les coups de 20h, dans une atmosphère de tristesse mais également de combativité et de détermination.