in via di traduzione
Lancer
un mouvement général contre la répression des manifestants contre la
loi El Khomri, qu’ils soient ouvriers ou étudiants. Qu’il s’agisse d’un
militant emprisonné à Clermont-Ferrand ou à Nantes, des jugements à
Bobigny, Montpellier ou Dijon.
Ils ont donc fait la liste ( des inculpations et
condamnations depuis le 9 mars, liste qui doit être complétée (pour les
oublis - nombreux) et mise à jour en fonction des événements présents et
à venir. Initiative doublée d’une pétition qui peut être utile pour informer et mobiliser aussi pour celles de l’Etat d’Urgence, celle des
lourdes condamnations des syndicalistes à Goodyear ou Air France, celle
de la porte ouverte à la répression policière (violence, armement,
impunité etc.). Celle d’une attaque d’ensemble contre celles et ceux qui
osent résister et défier les exploiteurs.
Il
faudrait rajouter le durcissement de l’attitude à l’égard des
sans-papiers et des migrants. Lors de l’évacuation du lycée Jean Jaurès,
le 4 mai dernier, outre la brutalité et les gazages désormais
traditionnels, il faut noter qu’il y a eu plus de 50 OQTF (Obligation de
Quitter le Territoire
Français) délivrés aux camarades sans-papiers après passage au Commissariat rue de l’Evangile. C’est un peu nouveau : auparavant, l’évacuation des lieux occupés se limitait à son champ d’action, et tacitement les occupants étaient simplement relâchés sans contrôle spécifique. Du moins pour l’essentiel. Ce jour-là, ce sont des dizaines de camarades qui se retrouvent avec l’épée de Damoclès d’un nouveau contrôle, synonyme de rétention et peut-être d’expulsion.
Français) délivrés aux camarades sans-papiers après passage au Commissariat rue de l’Evangile. C’est un peu nouveau : auparavant, l’évacuation des lieux occupés se limitait à son champ d’action, et tacitement les occupants étaient simplement relâchés sans contrôle spécifique. Du moins pour l’essentiel. Ce jour-là, ce sont des dizaines de camarades qui se retrouvent avec l’épée de Damoclès d’un nouveau contrôle, synonyme de rétention et peut-être d’expulsion.
Le
gouvernement Hollande/Valls/Cazeneuve veut frapper fort, faire peur. Il
s’attaque à toutes celles et ceux qui résistent, qui refusent de
marcher au pas.
C’est pour cela que l’initiative des camarades mérite qu’on s’y arrête et qu’on la fasse connaitre, au-delà des cas individuels…
C’est pour cela que l’initiative des camarades mérite qu’on s’y arrête et qu’on la fasse connaitre, au-delà des cas individuels…
Jamais, depuis des décennies, un mouvement social n’avait dû faire face à une telle répression que le mouvement commencé le 9 mars contre la loi El Khomri. Le 28 avril, à Rennes, un étudiant a perdu un œil suite aux tirs de flash ball des CRS. Ce 1er Mai à Paris, la manifestation a été le théâtre d’une brutale répression policière. A Marseille, toujours le 1er Mai, sept personnes, dont deux syndicalistes (SUD et CNT), ont été interpellées avant même le début de la manifestation (Communiqué de Solidaires 13).
Au delà des violences policières contre les manifestations, la répression ce sont aussi les arrestations arbitraires, les inculpations et les condamnations, y compris à de la prison ferme, de manifestantes et de manifestants.
Voici une liste non-exhaustive d’arrestations, d’inculpations et de condamnations depuis le début du mouvement contre la loi travail :
- Mulhouse, 26 février : Joël Moreau, ouvrier PSA retraité de 69 ans et militant CGT, a été condamné à 250 euros d’amende, ainsi que 500 euros avec sursis, par le tribunal correctionnel de Mulhouse, pour des « outrages » envers des forces de l’ordre et le Premier ministre Manuel Valls lors d’un rassemblement contre la loi travail. (Article de Métro, 26 février)
- Lyon, 16 mars : Un étudiant est interpellé en pleine assemblée générale par la sécurité de l’université Lyon II et livré aux forces de police. Il est accusé d’avoir... fait un tag dans les toilettes ! (Communiqué de l’Assemblée Générale interfacs et interlycées de Lyon)
- Metz, 17 mars : Les forces de police dispersent violemment la manifestation. Un jeune est blessé et cinq manifestants sont interpellés dont Yann Tavernet et Denis Beckrich, syndicalistes CGT. Ils sont placés 22 heures en garde-à-vue. Jugé le 30 mars, Yann Tavernet, ouvrier à PSA, est condamné à 500 euros d’amende. Il a fait appel du jugement. (Appel de l’UD CGT Moselle et communiqué CGT PSA)
- Caen, 18 mars : Trois lycéens ont été condamnés à des peines de travaux d’intérêt général en comparution immédiate pour « entrave à la circulation » après avoir bloqué leurs lycées le 18 mars.
- Marseille, 24 mars : Sarah, une lycéenne de 17 ans a été placée en garde à vue suite à la manifestatio puis mise en examen, dès le lendemain, pour « outrage et rébellion ». Plusieurs CRS auraient porté plainte contre elle. A les entendre elle s’en serait pris, seule, seule, à quatre CRS lourdement armés lors de la manifestation du 24 mars ! (Article de France Bleu)
- Nantes, 24 mars : Un agent d’entretien de 19 ans a été condamné à deux mois de prison ferme plus deux mois de révocation de sursis et mis en détention immédiate le 25 mars, accusé de « participation à un attroupement armé » alors même que les débats ont montré qu’il n’avait ni armes ni projectile et qu’aucune violence ne lui était reprochée ! (Article de Ouest France)
- Besançon, 24 mars : Un militant syndical étudiant, membre du comité de mobilisation de l’université, a été brutalement interpellé puis placé en garde-à-vue alors qu’il se rendait de lui-même au commissariat pour répondre à une convocation. La police a ensuite violemment dispersé le rassemblement de soutien à ce militant devant le commissariat, en jetant à terre, frappant, gazant et matraquant les personnes présentes. Deux militants syndicaux, dont le responsable départemental de la CGT, ont même été placés une partie de la nuit en garde-à-vue. Le militant étudiant est poursuivi pour « intrusion au lycée Pasteur » lors de la manifestation du 17 mars. (Communiqué du Comité de mobilisation de l’Université de Franche-Comté)
- Amiens, 31 mars : Deux militants CGT sont poursuivis pour « violences volontaires avec arme par destination ». On leur reproche d’avoir lancé des œufs sur des policiers lors de la manifestation. L’un des militants est également poursuivi pour refus de prélèvement d’ADN. (Article du Courrier Picard)
- Dijon, 31 mars : En fin de manifestation, les CRS bloquent l’accès à la rue de la liberté déclenchant ainsi des affrontements. 24 personnes sont interpellées pour « participation à une attroupement après sommation » et « violences sur dépositaires de l’autorité publique ». Trois manifestants sont jugés en comparution immédiate le 1er avril et condamnés à des peines de deux et trois mois de prison ferme. (Article de France Bleu)
- Nantes, 4 avril : Un homme de 39 ans, mécanicien auto sans emploi, a été condamné le 4 avril à un mois de prison ferme pour outrages. Il a montré ses fesses aux policiers lors de la manifestation contre la loi travail du 31 mars à Nantes. (Article d’Ouest France)
- Paris, 1 avril : Ryan, lycéen de 15 ans, aurait mis le feu à une feuille avant de la jeter dans une poubelle lors du blocage de son lycée. Il n’y a eu aucun incendie, pas même un feu de poubelle. Placé en garde à vue pendant dix heures, soumis à des relevés d’empreintes et à des prélèvements ADN, Ryan a été déféré seul, sans avocat, ni conseil, devant le procureur de la République, qui l’a assigné à comparaître le lendemain devant le juge des enfants. Il est mis en examen pour « dégradation volontaire de bien matériel par incendie pouvant potentiellement engendrer un danger pour autrui », passible de dix ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende. (Article de l’Humanité)
- Longwy, 14 avril : Suite à un rassemblement contre la loi El Khomri devant le conseil municipal, un syndicaliste FO a été placé en garde-à-vue et poursuivi « d’outrage et injure à agent ». (Article de l’Est Républicain)
- Rennes, 27 avril : Fabrice Roulliaux délégué CGT à l’usine de PSA Rennes, a été condamné à deux mois de prison ferme pour « rébellion » sur la base d’accusations mensongères suite à sa participation aux manifestations contre la loi El Khomri. Il a également été condamné à 600 euros d’amende pour refus de prélèvement ADN. Fabrice a fait appel du jugement. (Communiqué CGT PSA)
- Lille, 28 avril : Suite à la manifestation contre la loi El Khomri, les forces de police ont investit en toute illégalité le local d’un syndicat ouvrier, en l’occurrence celui de l’UL CNT de Lille. Lors de cette intervention, deux militants présents ont été arrêtés. Malgré quinze témoignages qui attestent que ces deux militants n’ont pris part à aucune violence, ils sont néanmoins accusés d’avoir agressé des policiers. En attente de leur procès le 25 mai, ils sont interdits « d’attroupement ou de manifestation ». (Article de Libération et communiqué de l’UL CNT de Lille)
- Bobigny, 29 avril : Suite au blocage du port de Gennevilliers dans le cadre de la journée d’action du 28 avril contre la loi El Khomri, deux syndicalistes, un cheminot militant à SUD Rail et un enseignant militant CGT, ont été arrêtés et placés en garde-à-vue. Jugés le 29 avril devant le tribunal de Bobigny, l’affaire a été renvoyée au 6 octobre. En attendant cette date, ces deux militants sont placés sous contrôle judiciaire alors que le parquet demandait la mise en détention provisoire de ces deux travailleurs. (Communiqué de l’UD CGT 93)
- Clermont-Ferrand, 29 avril : Antoine, brancardier de Vichy, militant CGT et de la CARA (Cellule Antifasciste Révolutionnaire d’Auvergne) a participé à l’occupation du Conseil Municipal de Clermont-Ferrand. Suite à l’évacuation brutale de cette occupation par la police, Antoine a été arrêté et inculpé. Refusant la comparution immédiate le 2 mai, Antoine sera jugé le 26 mai. En attendant cette date, il est actuellement en détention provisoire. (Communiqué de la CARA et de la LDH)
- Bordeaux, 1er Mai : Camille Hostin, étudiant de 19 ans, a été arrêté alors qu’il rentrait chez lui après la manifestation. Inculpé de « violences aggravées sur une personne dépositaire de l’autorité publique », il sera jugé le 3 juin. Ce qu’on lui reproche ? Il aurait envoyé quelques gouttes de mercurochrome mélangé à de l’eau sur un policier en civil. (Article de Rue 89 Bordeaux)
Si à chaque procès, nous devons être nombreuses et nombreux à manifester notre solidarité, nous devons aussi revendiquer la relaxe de toutes les manifestantes et de tous les manifestants inculpés depuis le début du mouvement. Solidaires dans les grèves et les manifestations contre la loi travail, nous devons être solidaires face à la répression !
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