Inde : Prisonniers en grève de la faim
Environ 80 membres du CPI(m)
actuellement détenus à la Harazibagh Central Jail (Jharkhand) sont en
grève de la faim depuis samedi pour dénoncer la peine de mort prononcée à
l’encontre de deux membres du parti. Le 17 juillet, le commandant
Virendra Ram, alias Vidrohi, et Keshav Sao ont été condamnés à la peine
capitale dans l’affaire du massacre de Beltu au cours duquel 14 membres
du Gram Raksha Samittee (comité actif contre la guérilla maoïste en
Inde) ont été tués en avril 2001. Contactées, les autorités
pénitentiaires ont refusé tout commentaire, mais selon plusieurs
sources, la grève des détenus de la prison où les deux hommes se
trouvaient depuis trois ans, serait en passe de s’étendre.
Grève
de la faim massive dans des prisons américaines
22
juillet 2013
Le 8 juillet, plus de 30 000 prisonniers californiens et des États de
l’Oregon et de Washington ont entamé une grève de la faim pour protester contre
les conditions d’isolement auxquelles bon nombre d’entre eux sont soumis. Cette
mobilisation massive fait écho à la grève de la faim historique observée il y a
deux ans à la prison d’État de Pelican Bay. Après près de quatre semaines de
jeûne, les prisonniers avaient accepté de suspendre la grève après que les
autorités carcérales de Californie se furent engagées à mettre en œuvre des
changements aux conditions d’isolement. Cet engagement s’est toutefois avéré
n’être qu’un écran de fumée.
Comme rapporté par le collectif solidaire «Montréal contre les prisons»,
«dans les unités d’isolement, les prisonniers et prisonnières sont détenu es dans leurs cellules, seuls, entre 22,5 et 24 heures
par jour. On leur sert de la nourriture malsaine, ils et elles sont puni es collectivement pour les actions d’individus et on leur
refuse régulièrement (et sans raison) l’accès à des programmes et à des
agréments qui sont la norme dans d’autres prisons. Il a été démontré que
l’isolement a des effets très graves sur la santé physique et psychologique,
même après une courte période de temps. Des centaines de prisonnières et
prisonniers ont enduré de telles conditions pendant des décennies.»
Parmi leurs modestes revendications, les grévistes de la faim exigent un
terme à l’utilisation de l’isolement d’une durée indéterminée, ainsi que des
modifications à la fameuse politique dite de «débriefing» qui les oblige à
devenir délateurs pour pouvoir sortir de l’isolement. Selon plusieurs, les
conditions qui prévalent dans les prisons californiennes s’inscrivent dans un
contexte plus large de violation des droits fondamentaux, allant de la privation
de soins médicaux jusqu’à la stérilisation forcée d’au moins 148 prisonnières,
que les autorités ont récemment été contraintes de confirmer.
Le 10 juillet, des représentants des grévistes de la faim à Pelican Bay ont
publié cette puissante et émouvante déclaration:
«Nous sommes reconnaissants du soutien que vous apportez à notre mouvement
pacifique contre la torture sanctionnée par l’État, qui se passe non seulement
ici à Pelican Bay, mais partout en milieu carcéral. Nous avons entrepris cette
grève de la faim et du travail pénitentiaire, qui a mobilisé au-delà de 30 000
prisonniers jusqu’ici en Californie, non seulement pour améliorer nos propres
conditions, mais aussi comme un moyen de montrer notre solidarité avec
l’ensemble des prisonniers et des peuples opprimés du monde entier. Nous
encourageons tout le monde à agir pour soutenir la grève, partout où que vous
soyez. Signez la pétition exigeant du gouverneur de Californie qu’il mette fin à
la torture; participez à des jeûnes solidaires si cela vous est possible; passez
le mot par tous les moyens à votre disposition et participez aux actions
directes non violentes qui visent à faire pression sur les autorités. Si ce
n’était de votre soutien, nous serions morts en 2011. Merci à tous et à toutes.
Nous avons bon espoir que nous vaincrons.»
À bas le système carcéral!
Appuyons les justes revendications des prisonnières et
prisonniers!
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