http://drapeaurouge.over-blog.com/article-15-octobre-on-a-raison-de-se-revolter-la-revolte-proletaire-et-populaire-est-une-necessite-une-86883785.html
Comme promis, voici la déclaration du PC maoïste - Italie à propos de la manifestation de Rome du 15 octobre. Merci à Servir le Peuple pour la traduction.
A noter l'écho que trouve cette déclaration dans les manifestations massives et combatives d'hier et d'aujourd'hui en Grèce.
PC maoïste de France
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15 octobre :
On a raison de se révolter !
La révolte prolétaire et populaire est une nécessité !
Une seule solution, la révolution !
Le15 octobre, plus de 300.000 personnes ont convergé à Rome pour une grande manifestation, venant des postes de travail, des écoles, des quartiers de toute l'Italie, organisés par toutes les forces qui s'opposent au gouvernement (hors du Parlement, où il n'y a pas de véritable opposition) et au déchargement de la crise sur les épaules des masses populaires de notre pays. Beaucoup sont aussi venus non-organisés.
La grande majorité d'entre eux est venue à Rome pour développer le conflit ; non pas pour faire une nouvelle (fut-ce avec plus de participation et de couleur) promenade romaine, traditionnelle et inopérante, mais avec la volonté, le souhait et l'espérance d'assiéger les palais du pouvoir, les banques, pour frapper politiquement et socialement les responsables de la crise, avec la volonté, le souhait et l'espérance d'agir réellement sur la situation politique et sociale.
Contre cette volonté, ce souhait et cette exigence, une minorité d'"indignés", de pacifistes institutionnels et d'organisations et dirigeants "désobéissants unis pour l'alternative", l'aile DROITE du syndicalisme de base et de classe, la confédération Cobas, etc. ont prétendu au monopole, agi pour que la manifestation soit au contraire tranquille et ordonnée, pour écouter leurs allocutions finales et les traditionnels concerts, en harmonie avec les vœux de l'opposition parlementaire (qu'ils disent pourtant combattre), en harmonie avec cette frange du Capital financier et industriel qui voulait utiliser, lui aussi, cette manifestation d'"indignation" pour favoriser le remplacement du gouvernement Berlusconi, débauché et putassier au niveau national et international, par un gouvernement plus sérieux des patrons. Une manifestation en accord avec le Ministère de l'Intérieur (avec lequel travaillent les messieurs leaders du comité du 15 octobre, Bernocchi, Casarini, etc.) ayant accordé un parcours voué à dévitaliser la manifestation ; une véritable instrumentalisation des masses affluées à Rome, pour chevaucher le tigre de la grande participation, par des politiciens experts voulant et ayant utilisé le niveau actuel de conscience d'une part importante du cortège à leurs propres fins conscientes de réformistes, politiciens, marchands de fumée, et à leurs carrières personnelles.
Il était absolument nécessaire de faire voler en éclat ce plan, il était nécessaire de se révolter de toutes les manières possibles contre l'échec programmé de la manifestation, qui était son innocuité, sa retransmission dans le vide blabla médiatique et télévisuel, ainsi unanimement accueilli par la bourgeoisie et ses mass médias.
La révolte organisée et spontanée advenue dès le début, d'abord par plusieurs centaines de jeunes étudiants, prolétaires, précaires, chômeurs, puis par plusieurs milliers, a vu la réaction immédiate et planifiée de la police sur le pied de guerre, et usant comme toujours (depuis Gênes jusqu'aux No TAV du Val Susa) de moyens militaires illégaux pour réprimer avec des blindés et véhicules qui mettent en danger l'intégrité et la vie de tant de manifestants. Et alors ce fut la bataille, une GRANDE BATAILLE qui a mis à plusieurs occasions en fuite les "forces de l'ordre".
Le blindé abandonné par la police, livré aux flammes, avec l'inscription 'Carlo Giuliani est vivant' a été l'extraordinaire image et la substance de cette journée. Elle a uni cette rébellion aux rébellions qui ont traversé et traversent l'Europe, elle a indiqué clairement et nettement que ce qui est nécessaire c'est la révolte sociale, elle a rendu vie au spectre, craint de tous les bourgeois, les réformistes, les vendeurs et escrocs du peuple à la Casarini et Bernocchi, le spectre de la RÉVOLUTION NÉCESSAIRE ET POSSIBLE, unique solution pour sortir de la crise du Capital et de l'impérialisme.
Pour cela, on ne peut qu'être aux côtés, du côté des révoltés !
Certes, notre Parti et nous tous aurions voulu (et, avec les forces actuelles disponibles, nous sommes montés à Rome pour cela), qu'effectivement des centaines de milliers de personnes marchent sur le Palais Chigi (siège du gouvernement) et le Parlement - et c'est ce que voulaient la majorité des prolétaires et des masses populaires italiennes, nous défions quiconque de dire le contraire - pour donner un sens politique et objectif à cette bataille ; mais si cela n'a pas été, ce n'est certainement pas la faute de ceux qui ont soutenu cette bataille, payant même le prix de blessés, d'arrêtés, d'une odieuse et vile campagne fasciste de criminalisation médiatique, à laquelle se joignent en qualité de serviteurs les pacifistes et les Casarini-Bernocchi ; serviteurs des serviteurs car naturellement il n'y a aucun doute sur le rôle de serviteurs joué par les dirigeants syndicaux et des partis de la "gauche" officielle, qui sont depuis toujours et quotidiennement de l'autre côté vis-à-vis des luttes véritables, des véritables mouvements, des révoltes juvéniles, prolétaires et populaires quand elles s'expriment.
Certes nous aurions préféré un développement de la bataille comme celle menée avant, pendant et après le 3 juillet, par le mouvement No TAV ; mais ce sont d'autres qui n'ont pas joué ou n'ont pas réussi à jouer leur rôle à Rome, certainement pas les révoltés. Nous ne sommes certes pas 'black block', nous sommes et nous soutenons les 'red blocks', mais nous sommes par dessus tout des prolétaires communistes impliqués quotidiennement dans la construction du PC maoïste, dans la lutte de classe que nous menons pour construire le Parti communiste maoïste, révolutionnaire, un Front uni révolutionnaire, un exercice de la force de la classe ouvrière, des prolétaires et des masses car nous pensons, en toute sincérité, que seulement ainsi les objectifs de la révolte peuvent être atteints. Mais la révolte ne contredit pas, elle alimente au contraire cette nécessité urgente de marcher sur cette voie.
A présent la bourgeoisie déchaîne la répression, veut voter des lois spéciales, veut profiter des évènements pour interdire les cortèges à compter de ceux prévus par les ouvriers de la FIAT et de la Fincantieri le 21 octobre ; détourner l'attention des masses de la crise et la concentrer sur les "véhicules brûlés, propriétés brûlées de citoyens ordinaires".
Le gouvernement Berlusconi, Bossi, Romano, Scilipoti, épaulé par le petit préfet de police fasciste Di Pietro (qui retourne aux origines) et par l'opposition parlementaire bavarde et au service du nouveau gouvernement des patrons en gestation, veut échapper au discrédit et à la crise de légitimité, la jetant sous le tapis de l’État policier.
Il faut avec force barrer la route à cela, et ceci devrait être clair à tous les types d'opposition à ce gouvernement. Pour le faire, il y a besoin de s'appuyer sur les prolétaires en lutte, le mouvement des étudiants, les masses précaires et sans emploi. Se défendre de la répression, signifie s'unir aux revendications et aux bonnes raisons des révoltés, dont nous faisons et nous sentons partie ; s'unir à la lutte démocratique et antifasciste contre les lois spéciales, s'unir aux luttes sociales.
La force des arguments de toujours des communistes et des révolutionnaires : qu'est-ce qu'une vitrine de banque brisée, comparée à la rapine permanente que le système bancaire et financier représente, comparée à la crise dévastatrice de ces derniers mois qui est l'expression naturelle du système capitaliste ?
Qui devrait aller en prison ; les banquiers et les politiciens corrompus ou les jeunes qui se révoltent ? Comment peut-on sortir de tout cela sans une révolte prolétarienne et sociale qui renverse cette classe dominante et ouvre la voie à une révolution qui mettra le pouvoir entre les mains des prolétaires et des masses populaires ?
Nous avons, comme toute lutte d'avant-garde et de masse, besoin d'unité des communistes pour construire le Parti révolutionnaire authentique, le Parti communiste marxiste-léniniste-maoïste, besoin d'un Front révolutionnaire, besoin d'un Front prolétarien, mais ces instruments doivent servir pour être des révoltés conscients, organisés, non pour reproposer les vieilles routes qui ont mené aux misérables de Rome, aux Bernocchi, Casarini, etc.
Liberté pour les camarades arrêtés !
Front uni contre la répression et l’État policier !
La répression n'éteint pas, mais alimente la révolte !
La révolution n'est pas un dîner de gala !
proletari comunisti - PCm Italia
18 octobre 2011
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Le Drapeau Rouge,
Organe du Parti Communiste maoïste de France
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