sabato 26 novembre 2022

pc 26 novembre - Palestina - una denuncia e un contributo - Voie Alternative ou drone téléguidé ? A propos des échos d'Azmi Bishara (Partie 1)

in via di traduzione
Savez-vous ce qu'est le « zannana », ce bruit de vibrations produit par les drones ? C’est le nom que donnent les habitants de Gaza, au vu de leur expérience, aux bruits des drones sionistes ou à ce qu'on appelle les avions sans pilote et téléguidé de loin que l'ennemi sioniste envoie pour surveiller la population palestinienne, assassiner les résistants ou même bombarder lors de leurs attaques.

Pourquoi un tel nom ? Il provient du son fort et désagréable de certains moteurs de ces drones et il fait référence dans le parler populaire palestinien aux bourdonnements assourdissants produits par ces engins. L’avion sans pilote, ou drone, est commandé et contrôlé à distance et ce qu'il fait ou fera est décidé depuis une salle d'opérations par des
officiers et des soldats qui agissent généralement depuis une base militaire sioniste éloignée de la cible. Certains drones américains, par exemple, sont conduits et dirigés depuis une base très éloignée située dans un autre pays ou même sur un autre continent.

Pourquoi parler ici de ce « zannana » ? Pour la similitude du modus operandi de ces drones avec celui des soi-disan organisations non gouvernementales (O.N.G.) qui poussent, depuis un certain temps, comme des champignons dans
notre pays. Ces organisations agissent réellement dans notre pays (elles ont leurs propres bureaux et employés
rémunérés ; elles ont aussi leurs propres programmes, objectifs et activités) mais elles sont dirigées et financées
directement depuis un poste de commandement situé à l'étranger pour effectuer des tâches bien déterminées. Ces
organisations non gouvernementales ne le sont que par le nom : elles sont financées par les gouvernements des pays
occidentaux ; elles proviennent directement de l'Union européenne, des ministères des états occidentaux ou de
l'Agence Américaine pour le Développement International (U.S.A.I.D.) - une institution gouvernementale directement
liée à l’état américain et qui est un département d'État aujourd'hui dirigé par Samantha Power (rappelons que cette
dernière a été la représentante des États-Unis aux Nations Unies ; très proche de Barack Obama, elle a été l'une des
plus farouches partisanes d'une intervention militaire dans notre pays au prétexte du respect des droits de l'Homme
et des droits des femmes ; elle a également été l'une des plus farouches défenseures de l'agression et de l’occupation
du Nord de la Syrie). Mentionnons également l’intervention d'autres institutions telles que l'Open Society Fondation
dont George Soros est le propriétaire ou des pays et gouvernements arabes qui financent ces organisations au nom
du système colonial occidental : ces derniers sont partie prenante de ce système et ont intérêt à son maintien : cela
vaut pour le Qatar, l'Arabie Saoudite, les Emirats ou d’autres.

Comme les drones, ces soi-disant O.N.G. sont aussi de plusieurs types. Bien qu'elles représentent toutes des intérêts
financiers et travaillent à mettre en œuvre leurs directives de manière remarquable pour justifier la poursuite du
paiement des salaires en dollars des soi-disant "activistes de la société civile", il est cependant à noter que certaines
d'entre elles travaillent sur des projets aux mots d’ordre et bannières attrayants tels que "l'autonomie des femmes",
"les droits des enfants", "la culture de la démocratie", "la protection de l'environnement", etc. ; elles travaillent par-
là, en réalité, à faciliter la pénétration de la pensée et de la culture occidentales dans des sociétés non occidentales,
dans des zones spécifiques, pour faciliter ensuite leur contrôle, leur occupation et leur pillage.

Tout comme il existe des drones multifonctionnels (pour la surveillance, le repérage, la réalisation de missions
opérationnelles, etc.), le type le plus dangereux de ces organisations est celui qui prend la forme de partis et de
mouvements politiques car leur programme principal, dans ce cas-là, est de diffuser les idées de leur bailleur de fonds.
Le plus important est alors de diffuser les méthodes de travail autorisées par ces bailleurs de fonds : ainsi, avez-vous
remarqué, par exemple, que celui qui critique la faiblesse des luttes de la gauche palestinienne - comme le fait la Voie
alternative - ne mène aucune activité de luttes ? Bien au contraire ! Celui-ci travaille à généraliser uniquement les
formes de protestations admises par le financier occidental qui les considère comme "civilisées" : cela vaut pour les
marches et les manifestations pacifistes, autorisées. Or, dans ce contexte, il est important de comprendre que ceux
qui élèvent la voix et critiquent ceux qui sont actifs dans le combat et la lutte - même à un niveau inférieur à ce qui est
espéré et requis - visent avant tout à brouiller l'ensemble de la résistance en faveur d’un seul modèle : celui des
marches, manifestations et déclarations autorisées.

Ce que fait la Voie alternative depuis l'annonce de son lancement lors d’une manifestation autorisée à Madrid (à noter
que même le mouvement du Fatah - que la Voie alternative critique - a annoncé son lancement par une action de
résistance et par une déclaration émise depuis le monde arabe !), c'est jouer un rôle dans la mise en place d'une
stratégie politique et d’une orientation culturelle qui représentent certains fondements du projet réactionnaire
occidental et arabe dans la région, supervisé en partie et depuis le début, par Azmi Bishara, membre de la Knesset.
L'essence même de ce projet est de s’attaquer à la conscience politique et à la culture militante de nos sociétés qui se
dressent devant lui comme une pierre d'achoppement et de les façonner en fonction des intérêts du bailleur de fonds
extérieur.

Une première tentative a déjà été menée par Bishara : elle s’appelait à l'époque "Le Comité pour la défense des
revendications légitimes et des principes fondamentaux" du peuple palestinien. Elle a échoué après que la vérité sorte
au grand jour, démasque « l’enfant du Mossad » et révèle son rôle dans la destruction et la ruine de nombreux pays
arabes. Il est à noter que ce Comité (nombreuses ont été les personnes de bonnes intentions qui se sont laissées
berner par les belles paroles du penseur sioniste et qui y ont adhérées à l'époque) est très similaire par sa forme et
son approche à la Voie alternative avec ses déclarations, ses marches, ses manifestations, ses surenchères verbales et
sa manière de taxer de traitres tous ceux qui ne luttent pas selon son choix.

Cependant, Bishara semble aujourd’hui avoir su tirer les leçons de son expérience passée. La découverte de la vérité
a conduit à l'effondrement de toutes les institutions qu'il supervisait directement ou avec lesquelles il avait des
relations (qui entend aujourd’hui parler de ce fameux « Comité pour la défense des revendications légitimes et des
principes fondamentaux" du peuple palestinien » ?). Ces institutions et même leur succès reposaient principalement
sur l'image que la propagande donnait de lui en tant que « penseur charismatique de génie » et non sur la nature
même du projet qu'il envisageait : beaucoup ont été ceux qui ont pris part au « Comité pour la défense des
revendications légitimes et des principes fondamentaux" du peuple palestinien » uniquement parce que ce dernier
était dirigé par Azmi Bishara. Aujourd’hui, ce dernier - dont le nom est désormais grillé et suspect- a adopté une
nouvelle façon de travailler qui convient mieux à la nouvelle tâche qui est la sienne et le drone est son nouveau
modèle : il finance, supervise et contrôle à distance et les dirigeants de la Voie alternative tout comme les dirigeants
d'autres institutions et d’autres sites médiatiques mettent en œuvre ses plans tout en niant toute relation avec lui. Ils
peuvent même aller jusqu’à le maudire si cela est nécessaire.

Il est à noter que ces institutions bien téléguidées, comme l’est la Voie Alternative, adoptent la même bonne vieille
méthode que celle suivie auparavant avec Azmi Bishara : il s’agit de dorer le blason d’une personnalité et d’en exagérer
l’importance par la propagande afin que certaines personnes bien intentionnées tombent dans le piège et deviennent
affiliées. Ainsi, quiconque annonce une manifestation autorisée en Europe est devenu plus présent que les vrais
feddayin ! Ce n'est pas surprenant bien sûr. Azmi Bishara l'a déjà fait lorsqu'il a réussi à faire croire au peuple, à coup
de propagande fortement financée, que lui, membre de la Knesset sioniste qui a prêté serment de préserver l'État juif,
libèrerait non seulement la Palestine, mais mènerait également la révolution dans tout le monde arabe aujourd’hui
depuis le Qatar !

Il est aussi à noter que de tels projets se multiplient et s'étendent alors que la lutte et la résistance en Palestine
s'intensifient comme si - comme l'a souligné le Dr Adel Samara - le but était d’accaparer les énormes sacrifices des
héros et des résistants dans des projets aux objectifs qui contredisent leurs sacrifices. Depuis les premiers soubresauts
de l'insurrection actuelle, les appels à nouveaux projets se sont multipliés et la Voie alternative n'en est qu'un
exemple : tous visent à détourner les masses de la résistance et à dissiper l'élan de cette résistance en faveur de leurs
projets.
Les habitants de Gaza connaissent très bien le danger des F-16 et des autres avions ennemis dirigés par des pilotes
sionistes entraînés à tuer mais ils connaissent aussi très bien les drones et leurs dangers. Ils savent qu'ils sont aussi
pilotés par des officiers sionistes depuis des salles d'opérations éloignées et si vous le demandez aux habitants de
Gaza, ils vous diront qu'il est tout aussi important d'abattre les drones que les F-16 !

Finissons en indiquant que concernant le vrai projet d'Azmi Bishara et du rôle de la Voie alternatif en tant que drone
de ce dernier, un nouvel article paraîtra prochainement.

Ziad Sumra

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