Sciopero e sequestro della direzione: un'intensa
lotta dei lavoratori della Fonderie de Bretagne!
Dal 27 aprile i lavoratori della Fonderia di Bretagne, situata nei pressi di Lorient, Morbihan, sono in sciopero. Respingono categoricamente il ritiro del gruppo Renault, che comporterebbe una potenziale chiusura del sito, con la perdita di 340 posti di lavoro.
Nel 2006,
Renault aveva già venduto il sito a un gruppo italiano, che ha portato al
fallimento della fonderia, finalmente rilevato da Renault nel 2009. Oggi la
Renault vuole ritirarsi di nuovo, in un momento in cui la fonderia è già in grande
difficoltà economica. Nonostante un piano di aiuti di Stato da 8 miliardi di
euro per il settore automobilistico, Renault continua la sua politica di
disgregazione sociale e di riduzione dei posti di lavoro.
Di fronte a questa ingiustizia, i 340 lavoratori della fonderia di Bretagne non si lasciano ingannare. Il 27 aprile, non solo hanno scioperato, ma hanno anche iniziato l'occupazione della loro fabbrica. Lo stesso giorno, per
diverse ore hanno sequestrato la Direzione dell'impianto per chiedere fatti concreti. Il ritorno a metodi radicali, di cui fa parte il sequestro dei capi, dimostra la crescente determinazione del movimento operaio.In un momento in
cui sempre più fabbriche chiudono, in cui i licenziamenti aumentano, i
lavoratori alzano la testa e dimostrano di non essere una variabile che si
adegua. Se durante la chiusura della fabbrica, i capi partono sempre con un
"paracadute d'oro" e quindi non hanno paura di lasciare senza lavoro centinaia di persone, hanno
comunque paura di una cosa: la rabbia dei lavoratori. Negli anni '70, il
fenomeno del sequestro dei capi è emerso a causa del forte aumento della
disoccupazione dovuto agli shock petroliferi. Questo metodo di lotta,
diabolicamente efficace, è temuto dai padroni perché testimonia l'incrollabile
determinazione dei lavoratori, che sono pronti ad attaccare fisicamente i loro
nemici di classe. Così, mentre il sequestro dei capi era diventato più raro tra
gli anni '80 e '2000, diversi capi sono stati sequestrati nel 2009, a seguito
della crisi economica del 2008. Ogni volta, queste azioni hanno avuto il loro
effetto: i dipendenti di Sony France e 3M, che avevano sequestrato i loro capi
nel 2009, ma anche i lavoratori sodimatex che avevano minacciato di far saltare
in aria la loro fabbrica nel 2010, hanno tutti ottenuto dei risultati.
Se dopo il 2010 il sequestro dei capi si è verificato poche volte, quanto accaduto il 27 aprile nella fonderia Bretagne, in un contesto di intensa crisi economica legata al Covid, ma anche più in generale alle contraddizioni dell'imperialismo, dimostra che la classe operaia non ci sta a farsi battere da chi vorrebbe fargli pagare la crisi.
Grève et séquestration de la direction : une lutte intense des ouvriers à la fonderie de Bretagne !
Depuis le 27 avril, les ouvriers de la fonderie de Bretagne, située près de Lorient, dans le Morbihan, sont en grève. Ils refusent catégoriquement le retrait du groupe Renault, qui signifierait pour eux une potentielle fermeture du site, avec la suppression de 340 emplois à la clé.
En 2006, Renault avait déjà vendu le site à un groupe italien, ce qui avait entraîné une faillite de la fonderie, finalement reprise par Renault en 2009. Aujourd’hui, Renault souhaite à nouveau se retirer, alors que la fonderie est déjà en grande difficulté économique. Malgré un plan d’aide de l’État de 8 milliards d’euros pour le secteur automobile, Renault continue sa politique de casse sociale et de suppression d’emplois.
Face à cette injustice, les 340 ouvriers de la fonderie de Bretagne ne se laissent pas faire. Le 27 avril, ils se sont non seulement mis en grève, mais ils ont également entamé une occupation de leur usine. Le même jour, ils ont séquestré la direction de l’usine pendant plusieurs heures pour revendiquer des avancées concrètes. Le retour à des méthodes radicales, dont la séquestration de patrons fait partie, montre la détermination de plus en plus grande du mouvement ouvrier.
Dans une période où de plus en plus d’usines ferment, où les licenciements se multiplient, les ouvriers relèvent la tête et montrent qu’ils ne sont pas une variable d’ajustement. Si lors des fermetures d’usines, les patrons partent toujours avec un « parachute doré » et n’ont ainsi pas peur de mettre au chômage des centaines de personnes, ils ont néanmoins peur d’une chose : la colère des ouvriers. Dans les années 1970, le phénomène des séquestrations de patrons est apparu suite à l’importante hausse du chômage liée aux chocs pétroliers. Cette méthode de lutte, diablement efficace, est redoutée par le patronat car elle témoigne d’une détermination sans faille des ouvriers, qui sont prêts à s’attaquer physiquement à leurs ennemis de classe. Ainsi, si les séquestrations de patrons s’étaient raréfiées entre les années 1980 et 2000, plusieurs patrons ont été séquestrés en 2009, suite à la crise économique de 2008. À chaque fois, ces actions ont fait leur effet : les salariés de Sony France et de 3M, qui avaient séquestré leurs patrons en 2009, mais aussi les ouvriers de Sodimatex qui avaient menacé de faire exploser leur usine en 2010, ont tous obtenu gain de cause.
Si depuis 2010, les séquestrations de patrons étaient peu nombreuses, ce qu’il s’est passé le 27 avril à la fonderie de Bretagne, dans un contexte de crise économique intense liée au Covid, mais aussi de manière plus générale aux contradictions de l’impérialisme, montre que la classe ouvrière n’est pas près de se laisser faire face à ceux qui voudraient lui faire payer la crise.
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