Un tiers des vols ont été annulés à Orly, un sur cinq dans les
aéroports de Lyon, Marseille, Nice, Toulouse, Bordeaux et Nantes,
plusieurs actions aux Monoprix, chez les électriciens et gaziers, des
grèves à la RATP, à la SNCF le trafic a été « perturbé » selon la direction, des blocages de plusieurs lycées…
La mobilisation reste toujours d’une ampleur inédite.
La colère montre sa persistance alors que la veille était sorti des décrets d’application de la réforme.
Laurent
Berger, assume désormais ouvertement sa volonté d’en finir avec le
combat dans la rue et par la grève contre la réforme des retraites. La
journée serait : « la dernière manifestation sur la question des retraites dans ce format-là », justifiant notamment sa volonté de tourner la page des retraites en faveur du « dialogue social ». «
On ne va pas se raconter des histoires. Il va falloir qu’on cultive la
colère qui s’est exprimée pour travailler sur la question des salaires,
du travail, du pouvoir d’achat et du dialogue social. » a expliqué
le secrétaire général de la CFDT. Une logique en contradiction avec la
colère qui s’est exprimée dans les cortèges où de nombreux manifestants
revendiquaient la poursuite de la mobilisation. Si Sophie Binet met en
cause l’idée que « tout [soit] plié », elle déclare : « Nous voulons de vraies négociations »
évoquant les salaires, l’égalité femmes-hommes ou les ordonnances
Macron sur le code du travail, ou encore l’environnement reprenant ainsi
le contenu du dernier communiqué de presse de l’intersyndicale qui
élargit les thèmes abordés. Tout en assurant que « les retraites resteront toujours un combat » et qu’il est « probable qu’il y ait d’autres manifestations au vu de la colère dans le pays ».
L’article 40 dégainé pour limiter le pouvoir parlementaire
Le
gouvernement a décidé de museler le parlement, encore une fois, en
utilisant tous les outils disponibles dans la Constitution. Le pouvoir
et ses complices ont donné à la présidente de l’Assemblée Nationale la
possibilité de sortir l’article 40 pour empêcher purement et simplement
le vote de l’article abrogeant la réforme des retraites. Un nouveau coup
qui illustre une fois de plus que ce n’est pas à l’Assemblée que nous
obtiendrons le retrait de la réforme mais bien dans la rue et par la
grève et par les luttes.
Le
gouvernement et ses soutiens sont déterminés à en finir avec le
mouvement des retraites pour poursuivre leurs autres attaques
antisociales. Il faut une offensive forte et unie pour vaincre Macron et
le MEDEF et ne pas prendre le chemin de Matignon et du « dialogue social ».
La mobilisation de ces derniers mois a démontré que seul un rapport de
force dur, par la grève pourra faire reculer Macron et le patronat.
C’est l’inverse que prône l’intersyndicale dans un hypothétique et
illusoire dialogue avec le patronat et le gouvernement.
Les
250 manifestations du 6 juin traduisent une colère persistante qui ne
demande qu’à s’exprimer et à imposer le retrait de la réforme:
L’opposition
à la réforme est toujours largement majoritaire, selon un dernier
sondage, le soutien au mouvement : 2/3 des Français (66%) déclarent le
soutenir et 55 % souhaite qu’il se poursuive même si 82 % des Français
et 76 % des opposants à la réforme considèrent qu’elle entrera en
vigueur. La colère est donc toujours au rendez-vous. Le mouvement contre
la réforme des retraites, les nouvelles vagues de grèves pour les
salaires. En posant l’exigence des augmentations de salaires pour tous
et leur indexation sur l’inflation, la colère peut et doit se déployer
en s’élargissant également sur les revendications des conditions de
travail, de logement, de la santé, de l’éducation nationale, des
services publics…
En
effet, les mesures avancées par le gouvernement, ces dernières semaines
reposent essentiellement sur des aides au capital pour assurer sa "transition verte",
les forces de sécurité (15 milliards d’euros) et de défense (413
milliards d’euro) pour protéger les intérêts du capitalisme, des
réductions d’impôts pour les multinationales… Un vaste plan d'aide
publique pour restructurer les grands monopoles et leur donner un
avantage compétitif dans la concurrence mondiale. De l’autre coté, le
gouvernement va faire les poches des salariés, des jeunes, des
retraités, des précaires… un serrage généralisé de ceinture contre le
peuple....
Nessun commento:
Posta un commento