giovedì 26 maggio 2011

pc 26 maggio - il movimento di ribellione in marocco..il Movimento 20 febbraio


in francese in attesa di traduzione

Analyse du Mouvement du 20 février au Maroc
Nous avons reçu cette analyse de classe du Mouvement du 20 février au Maroc qui apporte de nombreux éléments sur la composition du mouvement ainsi que quelques perspectives du point de vue des communistes révolutionnaires.

Nous le partageons donc ici avec nos lecteurs.

PC maoïste de France
« Mouvement du 20 février »
Premier essai pour un encadrement idéologique et politique



L’apparition du mouvement du 20 février est le résultat objectif des développements de la lutte des classes dans notre pays. Ce mouvement est le produit des contradictions de classe qui régissent le développement de la société marocaine à l’instant présent, et ce sont deux principaux facteurs qui ont contribués de façon directe à l’émergence de cet instant historique :



L’intensité des contradictions de classe entre le peuple et la coalition de classe dominante après l’offensive de celle-ci contre les classes laborieuses au niveau économique, politique, et idéologique, d’une part ; et la résistance populaire caractérisé par son amplitude de classe et géographique pendant cette dernière décennie d’autre part. Cette même attaque est le reflet de la crise des régimes néo colonialistes, et parmi eux le régime établi au Maroc. Cette même crise n’est que le résultat direct de la crise suffocante où s’embourbe l’impérialisme international.

La forte influence des deux glorieux soulèvements du peuple tunisien et égyptien produite sur la conscience des militant(e)s et l’ensemble des masses, ce qui a aidé au développement d’une humeur (disposition) militante avancée a contribué de façon directe au lancement de cette dynamique combative au Maroc.



Ce mouvement 20 février comme mouvement émergé du cœur des contradictions de classe dans notre pays et comme résultat d’un certain niveau d’aiguisement des contradictions de classe, ce mouvement est transpercé objectivement par les intérêts de toute les classes qui subissent la domination de la coalition de classe dominante formée essentiellement par la bourgeoisie bureaucratique et compradore et les propriétaires fonciers.

Si nous nous basons sur la réalité concrète de ce jeune mouvement, nous pouvons montrer la forme et le contenu de la présence de ces classes au sein du mouvement à condition de se conformer à la méthode de l’analyse scientifique. D’ailleurs la tâche assumée par cet article est d’essayer de montrer les formes et le contenu de la présence de ces classes au sein du Mouvement 20 février.

Vu les développements et les regroupements au sein du mouvement 20 février, nous pouvons observer la présence de la bourgeoisie « monopolistique », cette bourgeoisie qui s’est développée à la marge de la bourgeoisie compradore et bureaucratique, elle a une expansion économique dans divers domaines, tel que l’immobilier, la confection, l’industrie agro-alimentaire… Le développement économique de cette classe s’est heurté aux intérêts de la bourgeoisie compradore et bureaucratique puisque cette dernière domine l’appareil de l’Etat et le secteur « publique » qui l’exploite, non seulement pour l’accumulation de son capital, mais aussi pour affaiblir ses concurrents. Ce qui a crée de nombreuses difficultés pour cette classe qui scandent les slogans de la bourgeoisie libérale comme « la concurrence loyale », et « non au cumul de la richesse et du pouvoir », « laisser faire, laisser passer » dans une offensive directe contre tous ce que représente les institutions économiques de « la famille royale » et ses proches. Cette classe, qui représente la bourgeoisie libérale au sein du mouvement, est une classe présente et active dans le mouvement du 20 février, elle lutte pour ses intérêts et répandent son idéologie et sa culture. La revendication « d’une monarchie parlementaire » est son slogan politique officiel au sein du mouvement ; et c’est ce slogan qui représente pour elle l’horizon du mouvement et son but final.

Quant aux porte paroles et représentants de cette classe au sein du mouvement du 20 février sont quelques groupes financés directement par quelques grands capitalistes comme Miloud Chaabi, Karim Tazi, Samir Abdelmoula, Ayouch…et aussi l’USFP et quelques courants au sein du PSU (Parti Socialiste Unifié) et le parti d’avant-garde.

Il n’est pas étonnant de voir que ceux là sont les plus motivés et les plus instigateurs pour scander des slogans anti « police économique », anti Majidi, anti Himma… considérés comme les représentants les plus fidèles de la bourgeoisie bureaucratique qui constitue dans l’étape actuelle le premier ennemi de classe de la bourgeoisie libérale, qui subit un blocus économique et resserrement de ses intérêts de la part de la bourgeoisie bureaucratique qui domine l’appareil de l’Etat.

La présence de cette classe au sein du Mouvement 20 février n’est pas seulement politique, mais aussi c’est une présence idéologique. Elle partage avec la haute sphère de la petite bourgeoisie la tâche de défendre le soit disons « lutte pacifique » et « civilisé » et fait dominer l’illusion d’une possibilité des changements pour l’intérêt du peuple sous la structure de classe établie.

La défense des représentants politiques de cette classe du slogan « la monarchie parlementaire » est due à la conviction de cette classe du rôle que pourrait jouer la monarchie pour la sauvegarde de ses intérêts de classe. Pour elle le renversement de cette institution réactionnaire signifie la possibilité de sa ruine et mener le Maroc à une étape menaçant sa stabilité, ce qui provoquerait le recul des ses activités économiques et la baisse des taux de profits qui spolient du travail des ouvriers et ouvrières et le reste de la classe laborieuse. C’est pour cette raison qu’on trouve que les représentants idéologiques et politiques sont ceux qui répandent des discours tel que « le roi est sincère et son environnement pourri », et que l’absence de l’institution royale peut menacer l’unité du Maroc …

Malgré la répression qu’elle subit par la coalition de classe dominante surtout la bourgeoisie bureaucratique et compradore, c’est une classe oscillante qui préfère les compromis et la traîtrise surtout si les luttes de masse se développent et leur combativité croisse.

Directement après le discours du roi le 9 mars, les représentants de cette classe proclament la nécessité d’attendre ce que surviendra des travaux de « la commission de la révision de la constitution » que le roi a nommée. Et ils oeuvrent à freiner tout développement combatif et populaire du mouvement de 20 février. Ils continuent à être présents au sein du mouvement non pas pour développer le mouvement, mais seulement pour faire pression dans le but d’arracher des bénéfices et garantir qu’ils puissent continuer dans le mouvement si les réformes engagées ne satisfassent ses intérêts de classe et ouvre devant eux le champ pour se développer et accumuler le capital.

A côté de la bourgeoisie libérale, on trouve quelques fractions de la grande bourgeoisie qui voient que la forme du pouvoir politique est une entrave pour son développement et la cause de sa crise permanente. Cette classe est représentée politiquement au sein du mouvement 20 février par les forces obscurantistes qui ont pu, à cause de l’absence d’une perspective révolutionnaire authentique, dominer sur de très larges masse populaires en exploitant la religion comme couverture de ses intérêts de classe. La présence de cette catégorie sociale au sein du mouvement 20 février se fait principalement à travers « Al Adl Wal Ihsane », qui a déclaré son engagement dans le mouvement avec une perspective qui va au-delà de « la monarchie parlementaire ». Même si cette classe s’appuie sur une base sociale issue essentiellement de la classe laborieuse, son projet politique ne sert que l’intensification de l’exploitation et l’oppression et l’accumulation du capital sur le compte des ouvriers sous couvert de la religion qui justifie l’oppression, l’exploitation et les inégalités.

Les forces obscurantistes sont l’expression la plus concentrée du penchant fasciste de la bourgeoisie suffoquée par la crise. Pour elles, la religion forme la couverture idéologique parfaite pour brider les masses et l’intoxiquer pour qu’elles acceptent l’exploitation et la capitulation sous la bannière du « dieu distribue les richesses », et déformer la conscience des masses pour mettre fin à l’exploitation et la remplacer par « la solidarité sociale », Azakat,… C’est pour cela qu’on trouve qu’elles sont les plus haineuses et sanguinaires vis-à-vis toute ligne progressiste révolutionnaire qui élève la conscience des masses et la dirige pour à la victoire.

Au sein du mouvement 20 février, on trouve aussi la petite bourgeoisie avec son aile droite qui représente le haut d’échelle de cette classe et son aile gauche qui représente les intérêts de la classe inférieure. Les hautes sphères de la petite bourgeoisie scandent elles aussi « la monarchie parlementaire » et partagent avec la grande bourgeoisie libérale le même horizon et les mêmes buts généraux. Cette classe voit dans la grande bourgeoisie libérale son idole, son futur projet, et ses motivations de classe ; et elle justifie cette revendication par quoi le roi est le garant de l’unité du Maroc, et aller au-delà de ce seuil peut faire entrer le Maroc dans une impasse. Cette peur que cette classe exprime et essaie de répandre est le reflet direct de l’effroi de la petite bourgeoisie de sa ruine et sa prolétarisation. Les plus remarquables représentants de cette classe sont le PSU, le parti d’avant-garde et le Congrès Ittihadi. Sa défense du caractère pacifique du Mouvement du 20 février et son opposition à toute radicalisation du mouvement en lui donnant une dimension populaire est due à la conscience de cette classe de la contradiction de ses intérêts avec ceux des ouvriers, des pauvres paysans et le reste de la classe laborieuse.

La grande convergence des intérêts de cette classe avec ceux de la grande bourgeoisie libérale explique dans l’étape actuelle le rapprochement et l’enchevêtrement claire entre les slogans de ses représentants politiques et les alliances du terrain au sein du et en dehors du Mouvement.

Si cette situation est celle de la haute sphère de la petite bourgeoisie, alors en bas de l’échelle, les éléments laborieux ont une présence différente au sein du Mouvement du20 février. Le degré d’oppression de classe qu’ils endurent, et le degré de l’attaque économique et politique qu’ils subissent de façon permanente… fait qu’ils scandent des slogans plus « radicaux ». Mais, ils ne peuvent échapper aux illusions bourgeoises qui veulent changer leur condition sans toucher à la même structure de classe. Ces éléments revendiquent « l’assemblée constituante » et « une constitution démocratique et populaire ». Ils sont représentés par la voie démocratique et le courrant « Monadila ».

Certes, la revendication « de l’assemblée constituante » est plus avancée par rapport à « la monarchie parlementaire ». Dans une étape historique antérieure dépassée, le prolétariat avait mis en avant cette revendication, mais aujourd’hui, il reste un slogan qui n’est plus scientifique et ne peut même s’il est réalisé, servir les intérêts des masses populaire et même celles de la petite bourgeoisie, pour deux raisons :

D’une part, le slogan « l’assemblée constituante » que le prolétariat avait mis en avant à la fin du 19ème siècle et le début du 20ème siècle, exigeait pour sa réalisation deux conditions qui sont le renversement de la monarchie et une réelle force pour imposer cette revendication.

Lénine s’était moqué de ce slogan lorsqu’il n’était pas lié aux conditions de sa réalisation. Dans son encadrement des slogans tactiques de la révolution de 1905, Lénine avait écrit : « les gens de l’Osvobojdénié… Ces derniers, font des phrases sur l'Assemblée « constituante » et ferment pudiquement les yeux sur le fait que la force et le pouvoir restent entre les mains du tsar; ils oublient que pour « constituer », il faut la force pour constituer,» et il ajoute ailleurs qu’ « aussi longtemps que le pouvoir restera entre les mains du tsar, toutes les décisions de tous les représentants, quels qu'ils soient, se réduiront à des bavardages aussi creux et aussi pitoyables… » (Deux tactiques de la social-démocratie dans la révolution démocratique).

Pour Lénine, le porte parole du prolétariat révolutionnaire, l’assemblée constituante ne peut être que le résultat d’une insurrection populaire armée. Dans son commentaire du troisième congrès, il a insisté sur le fait que « seul un gouvernement révolutionnaire provisoire, qui serait l'organe de l'insurrection populaire victorieuse, est capable d'assurer la liberté complète de l’agitation électorale et de convoquer une assemblée exprimant réellement la volonté du peuple. Cette thèse est-elle juste ? Celui qui s'aviserait de la contester devrait soutenir que le gouvernement du tsar peut ne pas tendre la main à la réaction, qu'il est capable de rester neutre dans les élections, qu'il peut se soucier de l'expression véritable de la volonté du peuple. »

C’est ainsi que Lénine avait posé la question il y a cent ans. Les révolutionnaires marocains aussi ont traité la question en répondant aux clameurs des réformistes sur l’assemblée constituante avec ces mots :

« Si le conseil constituant s’est tenu dans les conditions de la domination de classe réactionnaire, alors ce conseil là, soit il adoptera des lois réactionnaires garantissant la pratique démocratique de la réaction seulement, et dans ce cas le conseil constituant légitimera l’emprise réactionnaire et sa domination politique, économique et culturelle ; soit ce conseil légiféra des lois qui ne s’appliqueraient pas ; sinon, il massacrera les députés après que les conditions qui ont imposé à la réaction d’accepter la convocation d’un tel conseil.

Alors si l’objectif de la convocation du conseil constituant après le démantèlement du pouvoir des nouveaux colons et comprador et la construction du pouvoir national démocratique, alors le principal slogan sera à ce moment là la destruction du pouvoir des nouveaux colons et comprador et l’édification de la république démocratique populaire. Le nouvel pouvoir révolutionnaire oeuvrera à la convocation du conseil constituant pour élaborer des nouvelles lois adaptées aux nouvelles conditions politiques qui sera une tâche nécessaire, mais ce serait une tâche secondaire par rapport au renversement du pouvoir de la réaction et l’édification à sa place du pouvoir révolutionnaire. » (Notre démocratie et leur démocratie 1979)

Les camarades qui scandent dans les circonstances actuelles du Maroc, et dans les rapports de forces de classe actuelles le slogan « le conseil constituant » sans le lier aux conditions de sa réalisation, ces camarades répandent les illusions parmi les masses et se font des illusions sur la possibilité de sa réalisation sous la domination du régime de la bourgeoisie bureaucratique et comprador. Ils présentent ainsi au régime une issue dans le cas du développement du mouvement et sa radicalisation. Le régime ne trouvera pas d’inconvénient à l’élection du « conseil constituant » dans les conditions actuelles. La revendication et le slogan du « conseil constituant » n’est pas seulement inapproprié à la lumière de ce que nous avons dis ci-dessus, mais aussi parce que l’histoire a montré que cette revendication est dépassée considérée comme revendication du prolétariat, ce dernier restera impuissant pour maintenir ses intérêts et même dans le moindre seuil démocratique à travers « le conseil constituant » tel qu’il a été posé au 19ème siècle et le début du vingtième, où la révolution démocratique concevait l’édification de « la démocratie » dans sa forme bourgeoise classique.

Avec l’émergence des régimes semi coloniaux et semi féodales comme le Maroc produit historique du processus du développement de l’impérialisme, et sous le régime néo coloniale, seule « la nouvelle démocratie » peut conserver les intérêts du prolétariat et les intérêts du peuple et ouvrir des perspectives au développement historique de toute l’humanité ; et cette démocratie (la nouvelle démocratie) ne peut se réaliser sans une lutte violente, de longue durée et pénible que les masses mèneront pour détruire l’appareil de l’Etat des nouveaux colons, la prise du pouvoir et l’édification d’un nouvel Etat avec la force des armes, dans une guerre populaire prolongée.

Ce qui est arrivé en Tunisie et en Egypte est la preuve de ce que nous avançons. Tant que le pouvoir est aux mains de la bourgeoisie aujourd’hui signifie pratiquement le renouvellement de sa domination et le maintien de son contenu.

D’un point de vue politique et de classe, la révolution signifie le transfert du pouvoir d’une classe à une autre. A l’étape actuelle du développement de l’humanité, l’étape de la domination de l’impérialisme, aucune classe ne peut prendre le pouvoir politique et satisfaire les revendications du peuple sans la classe ouvrière et ses alliés objectifs, et ce que signifie politiquement… le renversement de la bourgeoisie bureaucratique et comprador dans les pays dépendants et la construction de la république de la nouvelle démocratie. Vu la nature semi féodale et semi coloniale des régimes dépendants de l’impérialisme où la bourgeoisie compradore, la bourgeoisie bureaucratique et les grands propriétaires terriens dominent, il n’y a pas de possibilité d’une évolution et d’un véritable changement démocratique qui servent les intérêts de toutes les classes du peuple, y compris la bourgeoisie nationale, sans la destruction du pouvoir de la bourgeoisie bureaucratique, la bourgeoisie comprador et les grands propriétaires terriens, imposer la solution démocratique de la question paysanne et instaurer la liberté politique. Aucune classe ne peut imposer cette solution sans la classe ouvrière avec son parti communiste révolutionnaire et dans le cadre de son alliance avec le reste des classes du peuple à leur tête les paysans pauvres. L’époque de la démocratie bourgeoise classique où la bourgeoisie nationale peut jouer un rôle révolutionnaire et progressiste à travers sa domination de classe a connu sa fin historique lors de la première guerre mondiale. Une nouvelle époque a commencé. L’époque de la nouvelle démocratie expression de la dictature du prolétariat, des paysans pauvres et les autres classes du peuple révolutionnaire. La construction de l’Etat de la nouvelle démocratie, c à d l’Etat nationale démocratique populaire considérée comme l’Etat de la dictature unifiée des classes du peuple révolutionnaire sous la direction du prolétariat se construit à travers le front révolutionnaire unifié qui forme le cadre de cette alliance et cette unité, dans une guerre populaire prolongée qui détruira l’Etat des nouveaux colons.

Revendiquer « le conseil constituant » sous la domination du pouvoir absolu et dans les conditions des rapports de forces actuelles n’est autre que le détournement de la revendication du prolétariat et le reste des masses populaires pour renverser la monarchie et construire la démocratie populaire, expression de la croyance petite bourgeoise de la possibilité de réformer ce régime pourri agent de l’impérialisme.

Donc, quelle position devrait avoir la classe ouvrière vis-à-vis le mouvement 20 février ? Et avec quel contenu et quelles formes les communistes peuvent exprimer les intérêts immédiats et stratégiques de la classe ouvrière au sein du mouvement 20 février ? Cette question est d’une grande importance parce qu’elle représente la boussole de tout courrant de gauche révolutionnaire dans notre pays.

Mais la réponse à cette question suppose premièrement la détermination de l’étape actuelle du processus révolutionnaire dans notre pays, la condition du mouvement 20 février et l’encadrement de nos tâches sur la base des tâches généraux que cette étape impose ?

La science du marxisme-léninisme-maoisme nous enseigne que le processus de la révolution passe par trois étapes essentielles : l’étape de la défense stratégique ; l’étape de l’équilibre stratégique ; et l’étape de l’offensive stratégique. Toutes ces étapes sont l’expression en dernière analyse des rapports de forces de classe entre le prolétariat et ses alliés objectifs d’une part et les classes exploiteuses d’autre part.

L’étape de la défense stratégique est déterminée principalement par le déséquilibre des rapports de force de classe en faveur des ennemis du peuple, et le but de cette étape est l’équilibre de ce rapport pour préparer l’offensive stratégique, où la tâche deviendrait la prise du pouvoir politique par le prolétariat.

La révolution aujourd’hui au Maroc, et au vu des rapports de force de classe actuelle est certainement dans sa première étape –l’étape de la défense stratégique-, où toutes les tâches sont le dépassement des points faibles de la gauche révolutionnaire et la consolidation de ses points forts ; et en parallèle l’approfondissement des points faibles de l’ennemi de classe, et le démantèlement ses points forts pour arriver à l’équilibre stratégique.

Cependant, l’étape de la défense stratégique ne se résume pas seulement à la défense passive et se clouer à la défense devant les attaques de l’ennemi. A l’étape de la défense stratégique, les conditions de classe et politiques imposent la nécessité des attaques, mais ces attaques ont seulement pour objectif le renforcement des positions du prolétariat et ses alliés et affaiblir les positions de l’ennemi de classe. Le mouvement 20 février a crée de telles conditions et une telle nécessité, c à d la nécessité d’une offensive organisée. Néanmoins et pour ne pas capituler devant les illusions, les objectifs de cette offensive doivent être clairs. Cet instant historique du développement de la lutte des classes dans notre pays incombent à la gauche révolutionnaire d’une part le renforcement de la lutte et doubler les efforts pour dépasser ses points faibles et consolider ses points forts ; d’autre part l’affaiblissement de l’ennemi de classe …

Le mérite du mouvement 20 février est qu’il a pu déclencher une forte dynamique militante en élevant le niveau de la lutte de classe et lui donnant de nouvelles dimensions. Ce jeune mouvement a pu assumer les revendications de la plupart des luttes du peuple marocain, allant de pures revendications économiques en arrivant aux revendications politiques claires, à leur tête la liberté politique.

L’une des tâches immédiates qui reflèterait ce contenu est la nécessité d’incorporer la ligne révolutionnaire à de nouveaux champs de la lutte de classe et y développer la résistance populaire ; la nécessité de créer des points d’appui au sein de la classe ouvrière, les paysans pauvres, et dans les quartiers populaires. L’influence de la gauche révolutionnaire est restée historiquement dans la plupart du temps au sein de la jeunesse estudiantine, c’est un champ important, stratégique et déterminant dans la lutte révolutionnaire, mais il reste en dernière instance insuffisant. Il faut profiter de cet instant historique que le mouvement 20 février a crée pour organiser les ouvriers et ouvrières, organiser les paysans pauvres et les masses populaires dans les quartiers populaires et développer un mouvement féministe populaire combatif.

Cela incombe aux révolutionnaires la concentration des efforts pour construire les comités populaires et les comités de la défense du peuple partout et dans tous les domaines. Aussi, cela exige la nécessité de la consolidation du travail commun et la réflexion sérieuse à œuvrer pour l’unité de la gauche révolutionnaire ou au moins unifier son action à travers un front révolutionnaire avec un programme politique claire et ambitieux. Encore faut il travailler à l’engagement du mouvement étudiant, du mouvement des élèves et lycéens et du mouvement des chômeurs dans le mouvement 20 février avec des slogans clairs comme « le retrait du plan d’urgence », « la loi de finance », « le droit à la légitimité et à l’organisation », « la liberté aux détenus politiques », « lever l’interdiction de l’UNEM »…

Il faut se concentrer sur la gauche, neutraliser les centristes, et s’attaquer à la droite. Cette thèse est notre directive dans cette étape. Et il faut savoir l’appliquer dans chaque instant sans tomber ni dans le droitisme, ni dans le gauchisme.

Quant aux nos slogans au sein mouvement 20 février, nous pensons qu’il faut qu’ils suivent deux principaux orientations :

Comme première orientation, se concentrer sur les revendications en rapport avec la vie économique et matérielles des masses populaires, ces revendications que nous défendions dans nos luttes au sein des coordinations de la lutte contre la cherté et la dégradation des services publiques.



La lutte contre la privatisation dans toutes ses formes ;



La lutte pour la chute de la charte nationale de l’éducation et de l’enseignement et le plan d’urgence… ;



La lutte pour le droit au travail pour tous les marocains et l’abolition de toutes les lois privant ce droit ;



La lutte pour l’augmentation des salaires et l’appui aux paysans pauvres… ;



La lutte pour le droit au logement



Une deuxième orientation portant sur les revendications politiques et démocratiques en premier lieu la liberté politique et syndicale, ce qui signifie :



L’abolition de la loi de terrorisme, la loi de presse, la loi des partis politiques, le projet de loi sur la grève et autres lois qui privent les libertés et qui forment l’une des appuis du régime réactionnaire de l’oppression et de la répression ;



La lutte pour que l’amazigh devienne une langue officielle à côté de la langue arabe. La lutte sur ce front n’est pas seulement une tâche démocratique, mais entre aussi dans l’affrontement des ennemis du peuple, ces courants fascistes qui oeuvrent à déformer la conscience des masses populaires et briser l’unité du peuple marocain ;



La lutte pour l’égalité complète entre l’homme et la femme à tous les niveaux. Les femmes du peuple marocain ont prouvé leur disposition à la lutte, et qu’elles sont une source d’énergie qui doit cumuler vers le développement d’un mouvement féministe populaire combattant, où les femmes peuvent faire pression sur la réaction et arracher des acquis d’une part et créer un champ pour développer des militantes dirigeantes de la lutte de notre peuple contre l’exploitation d’autre part et dépasser les thèses réformistes et bourgeoises.



La nécessité de la défense de la laïcité et la séparation de la religion de l’Etat. Cette revendication et ce slogan forme d’une part une attaque sur l’une des piliers du régime établi au Maroc qui essaie de substituer l’absence d’une légitimité populaire par une légitimité appuyé sur la religion et « l’Emirat des fidèles » ; d’autre part, pour entraver le chemin aux forces obscurantistes et isoler ses thèses fascistes ;



La liberté aux détenus politiques et lever les poursuites judiciaires à l’encontre des militant(e)s, et interpellation des tortionnaires et des assassins des martyrs du peuple marocain.…


L’appréciation de l’instant politique actuelle de la lutte des classes dans notre pays est une tâche importante pour la gauche révolutionnaire. Aussi, c’est important de saisir et observer cet instant pour agir de façon consciente et organisée. Savoir élaborer des slogans appropriés à chaque instant. Savoir exploiter cette dynamique militante pourrait faire avancer le travail et la lutte des révolutionnaires des pas gigantesques et réaliser pour les classes populaires une véritable victoire dont elles ont besoin après des décennies de défaites, mais on répéterait avec Lénine :

« Dans quelle mesure cette victoire est probable, cela est une autre question. Nous ne sommes pas du tout enclins à un optimisme inconsidéré à cet égard; nous n'oublions nullement les extrêmes difficultés de cette tâche; mais, en allant au combat, nous devons souhaiter la victoire et savoir indiquer le vrai chemin qui y conduit. Les tendances pouvant nous amener à cette victoire se manifestent incontestablement.

Il est vrai que notre influence, l’influence social-démocrate sur la masse du prolétariat, est encore très, très insuffisante; l'action révolutionnaire exercée sur la masse paysanne est absolument infime : la dispersion, le manque de culture, l'ignorance du prolétariat et surtout de la paysannerie, sont encore effroyables. Mais la révolution fait un rapide d'éducation et de rassemblement. Chacun de ses progrès réveille la masse et l'attire avec une force irrésistible précisément vers le programme révolutionnaire, le seul qui exprime intégralement et de façon conséquente ses intérêts réels et vitaux. »

Khalid Elmahd

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