Manifestation des « gilets jaunes », samedi 16 mars, place de l’Etoile, à Paris.

  • Il ministro degli interni parla di « des groupuscules hyperviolents venus piller, casser et harceler les forces de l’ordre ».alle 15 vi erano circa 100 arresti.
  • stralci dalle cronache 
  • ore 17 - Le pavé de la place de l'Etoile porte les stigmates de cette journée de mobilisation des "gilets jaunes"
  • Retour à la normale place de l'Etoile
    Les "gilets jaunes" ont été peu à peu évacués de la place de Etoile et repoussés vers le bas de l'avenue des Champs Elysées, aux cris de "Obéissance à la loi, dispersez-vous" lancés par les forces de l'ordre.. Il y a eu beaucoup de vitres brisées, des parfumeries et des boutiques de vêtements pillées. Sur l'avenue Marceau d'abord, puis au milieu de l'avenue des Champs-Elysées et autour de la place de l'Etoile. Des groupes vétus de noir, très organisés, affrontent les forces de l'ordre. Aux envois de projectiles divers répondent les grenades lacrymos et les tirs de LBD. La majorité des "gilets jaunes" regardent faire, sans s'opposer aux black blocs venus pour casser. "Je suis contre la violence, mais la violence d'Etat me donne la rage" raconte une manifestante. 
    Pendant les instants d'accalmie, certains "gilets jaunes" prennent des selfies en amoureux devant l'Arc de Triomphe ou devant le Fouquet's, dont la devanture a également été vandalisée. Ce restaurant "est un symbole de l'oligarchie" explique Jennifer, 39 ans, cariste à Rouen. François Mitterrand et Nicolas Sarkozy avaient d'ailleurs leurs habitudes. ". D'autres se mettent à entonner la Marseillaise ou leur chant de ralliement "Emmanuel Macron, on va te chercher chez toi"
    . Les autres, décidés à faire nombre et à renouer avec l'esprit insurrectionnel des premiers actes, ont défilé sur les Champs, bien équipés pour faire face aux nombreuses bombes lacrymogènes qui n'ont pas manqué de tomber sur eux.

  • Trois "gilets jaunes" venus de l’Indre, Saint-Gaultier (30 kilomètres de Châteauroux, 1 800 habitants), ont répondu aux questions de notre journaliste Henri Seckel. Eux, anciens employés dans la banque et l’assurance, elle cariste à la Halle aux chaussures.
    Notre territoire est très touché par la désertification et la disparition des services publics. La maternité du Blanc a fermé, le train de Paris ne s’arrête plus à Argenton-sur-Creuse. Pour voir un ophtalmo à Châteauroux, il faut attendre un an, du coup on va à Limoges.
    Dix-huitième samedi de mobilisation pour le trio, le premier à Paris, après avoir manifesté à Châteauroux, Chatellerault, Bourges ou Issoudun : "Ça fait quatre mois qu’on manifeste, il fallait marquer le coup, et je crois qu’il est bien marqué.".
    La mobilisation s’est essoufflée ces derniers samedis ? "C’est normal, les "gilets jaunes" sont tombés à pieds joints dans le piège de Macron, disent-ils. On aurait dû arrêter de manifester pendant trois mois, et recommencer éventuellement à l’issue du Grand Débat. Au lieu de ça, le mouvement s’est épuisé tous les samedis, il a été discrédité par les violences ou les histoires d’antisémitisme, et évidemment, au bout de quatre mois, il y a une certaine lassitude."
    Quid de la suite ? "Le climat est insurrectionnel, dit l’ancien banquier, en trottinant pour esquiver la pluie de pavés et de bouteilles qui s’abat sur une unité de CRS. On va voir ce que Macron va faire maintenant, mais il est évident que s’il ne fait rien, ce sera pire."