TUNISIE. Une révolte sociale ancrée dans le processus révolutionnaire
L’incandescence protestataire que nous connaissons depuis une semaine n’est pas fortuite. Elle n’est pas un simple mouvement revendicatif suscité par les récentes hausses de prix. Elle n’est pas comparable aux grandes mobilisations sectorielles du printemps dernier. Elle a peu à voir également avec les mouvements de grèves impulsés par les syndicats. Ce qui s’exprime actuellement dans la rue, c’est toute la colère accumulée depuis la révolution.
Un mort déjà. Des dizaines d’arrestations. Tel est le premier bilan des journées d’intenses mobilisations qui se sont étendues dans de nombreuses villes du pays depuis jeudi dernier dont
certaines à l’appel du mouvement « Fech nestanaou ». Kasserine, Thala, Sidi Bouzid, Gafsa, Tebourba, Meknassi, Sousse, Sfax, Tunis, Sidi Ali Ben Aoun, Bouhajla, Kebili, Sakiet Sidi Youssef, Ben Arous, Bizerte et autres villes tunisiennes, ont été le théâtre de multiples formes d’action, manifestations, rassemblements, blocages des routes, qui se sont poursuivis parfois tard dans la nuit par des affrontements avec les forces de police.
certaines à l’appel du mouvement « Fech nestanaou ». Kasserine, Thala, Sidi Bouzid, Gafsa, Tebourba, Meknassi, Sousse, Sfax, Tunis, Sidi Ali Ben Aoun, Bouhajla, Kebili, Sakiet Sidi Youssef, Ben Arous, Bizerte et autres villes tunisiennes, ont été le théâtre de multiples formes d’action, manifestations, rassemblements, blocages des routes, qui se sont poursuivis parfois tard dans la nuit par des affrontements avec les forces de police.
Le mobile immédiat de ces mobilisations, face auxquelles le gouvernement privilégie la manière forte, est l’augmentation générale des prix consécutive à la mise en œuvre de la nouvelle loi des finances. Mais d’autres revendications n’ont pas tardées à surgir qui mettent directement en cause l’ensemble de la politique économique et sociale du gouvernement.
Les jeunes et les moins jeunes qui descendent dans la rue appartiennent pour la plupart aux classes populaires les plus défavorisés, en particulier celles des régions et des quartiers marginalisés depuis des décennies. L’exaspération sociale dont témoignent ces mouvements de protestations est cependant bien plus large. La baisse constante du pouvoir d’achat, la dégradation du niveau de vie, la déliquescence croissante du service public, l’incertitude quant à l’avenir ...
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